La wilaya de Mostaganem est réputée en matière de cépage qui est de l'avis des spécialistes de très bonne qualité. Bien entretenue, la vigne apportera rapidement le plaisir de déguster le bon fruit, gorgé de jus et sucré. La culture du vignoble à Mostaganem semble retrouver ses marques à travers la plantation de nouveaux plants et de recyclage, et le secteur est stratégique par cette relance exceptionnelle. L'exemple de la capitale du Dahra sur le plan de la revalorisation de cette culture s'amorce sous de bons auspices. Les chiffres prévisionnels de la campagne de vendange 2020 qui seront réalisés sur le territoire de la wilaya sont de l'ordre de 134 600 quintaux sur une superficie de 7 501 hectares pour un rendement de 11 quintaux à l'hectare. Sachant que durant les années 60, un nombre considérable de 68 000 hectares étaient exploités dans les seules fermes de Sidi Ali ainsi que dans la plaine de Aïn-Tédelès et le plateau mostaganémois, ce qui engrangeait quelque 4,5 millions d'hectolitres et des dizaines de tonnes de raisin de table constituant le 1/3 de la production nationale. À présent, les viticulteurs n'exploitent que 7 501 hectares pour environ 22 millions de plants. Des grands crus sont cultivés comme le Cinsault, Cabernet, Merlot, Carignon, Grenache pour ne citer que ces variétés de raisin. Concernant le raisin de table, 3 662 hectares sont exploités pour un rendement de 5 575 quintaux de raisins de tous types comme le Cardinal, le dattier, le Muscat, le Red Globe, etc. Il est vrai que les viticulteurs, à une certaine époque, avaient abandonné le raisin pour changer d'activités et se sont lancés dans des exploitations céréalières qui donneront par la suite des récoltes catastrophiques. Aujourd'hui, comme réveillés d'une longue léthargie, l'on a tenu absolument à reconstituer le capital en s'attelant à la création d'exploitations spécialisées de raisin, l'adaptation des variétés les plus prisées par le consommateur et la remise des métiers de tailleur, traceur, pépiniériste ainsi que le lancement des unités de transformation de raisin tant dans le secteur étatique (ONCV) que celui du privé. L'expérience tentée ces dernières années semble, à cet effet, donner raison aux initiateurs de ce plan de redressement. Le défi est lancé et les fruits de l'effort et de la persévérance sont d'ores et déjà assurés. A. Bensadok