L'été est fini au Paris SG. Accablé par de nombreuses absences, dont celle de Neymar suspendu, le club tâtonne avant de jouer à Nice aujourd'hui (12h), à huis clos, mais le retour espéré de Kylian Mbappé laisse entrevoir une éclaircie dans son début de saison raté. Une victoire «incroyable», un état d'esprit «extraordinaire»... La situation au PSG était si tendue qu'un succès 1-0 à neuf contre onze face au mal-classé Metz, mercredi, a pris la dimension d'un exploit dans la bouche de son entraîneur Thomas Tuchel. Entre suspensions, blessures, cas de Covid-19 et résultats en berne, le technicien allemand a vu les nuages s'amonceler au-dessus de sa tête, jusqu'à ce que Julian Draxler lui offre sa première victoire de la saison et l'éloigne de la crise qui couvait. «Son but nous délivre. C'est un soulagement», a abondé Colin Dagba. Défait à Lens (1-0) puis par Marseille (1-0) au terme d'un «Clasico» houleux, Paris est un quinzième de L1 (3 pts) plutôt heureux avant la 4e journée. Enfin, il est lancé. Le retour espéré de Mbappé, le dernier des sept cadres touchés par le Covid-19 début septembre, à rechausser les crampons, fait souffler un vent d'optimisme sur la capitale, d'autant que l'attaquant renforce un secteur enroué depuis plusieurs semaines. «Passer à autre chose» Avec Angel Di Maria et Mauro Icardi, Tuchel dispose de trois de ses «Quatre fantastiques», qui ont marqué plus de la moitié des buts parisiens la saison dernière en L1. «Il faut passer à autre chose et ne pas avoir de sentiments», a déclaré «Kyky» après la déception de la finale perdue de Ligue des champions, dans un entretien à TF1, début septembre, qui sonne toujours juste deux semaines plus tard. Après un été qui a consacré son duo avec Neymar, l'ancien Monégasque aborde dans l'habit de leader une saison cruciale pour lui, alors que la prolongation de son contrat expirant en 2022 est une priorité pour le PSG. Mais son élan, avec un but en équipe de France en Suède (1-0), a été coupé par l'annonce de son test positif au nouveau coronavirus, le 7 septembre. «Il se sentait bien et n'a pas eu de symptômes. Il s'entraîne individuellement depuis plusieurs jours et on va peut-être faire la même chose qu'avec Angel, Marquinhos et Mauro (titulaires dès leur retour, ndlr). On décidera samedi mais j'espère pouvoir compter sur lui», a expliqué Tuchel. Sous le signe du Covid-19 Si l'entraîneur allemand s'est habitué à se promener sur la Côte d'Azur, ces deux dernières années (victoires 4-1 et 3-0), le PSG se prépare à un match difficile contre un adversaire revanchard, qui a chuté à Montpellier (3-1), samedi, après avoir remporté ses deux premiers matchs. Mais le «Gym» jouera sans public, à huis clos, en raison du renforcement local des mesures sanitaires face au Covid-19 qui a exclu la jauge de 5 000 personnes initialement prévue. Le club niçois a également été atteint par trois cas positifs dans son effectif, dont celui de son buteur danois Kasper Dolberg. Tuchel a aussi ses problèmes : il doit gérer les suspensions de Neymar, Layvin Kurzawa et Leandro Paredes, sanctionnés pour leur implication dans un début de bagarre dans le «Clasico», ainsi que celle d'Abdou Diallo, exclu contre Metz. La blessure à un genou de Juan Bernat le prive également d'un titulaire au poste de latéral gauche, où le seul remplaçant de métier est le jeune Néerlandais Mitchel Bakker. Marco Verrati et Thilo Kehrer, touchés aux ischios, sont également incertains. Dans ce contexte, le PSG reste fragile. Mais le calendrier moins chargé qui l'attend jusque fin octobre, et le retour programmé de Neymar, le 27 septembre à Reims, lui offrent ensuite une piste idéale pour décoller. A lui d'éviter de replonger dans le brouillard en perdant à Nice.