Vite, une victoire ! Le Paris SG reçoit Metz ce soir (20h) dans une ambiance plombée par les deux défaites initiales en Ligue 1 et les trois suspensions qui ont encore plus terni le revers face à l'Olympique de Marseille, émaillé de polémiques. L'entraîneur allemand Thomas Tuchel, sorti ragaillardi cet été du beau parcours en Ligue des champions achevé en finale face au Bayern Munich, n'est pas encore sur un siège éjectable. Mais, face à Metz au Parc des Princes, dans un étonnant duel entre équipes à zéro point, une nouvelle contre-performance serait très malvenue. Le PSG reste en effet sur trois défaites toutes compétitions confondues en moins d'un mois, contre le Bayern, puis à Lens et contre le rival marseillais (1-0 à chaque fois). Trois revers de rang: une série plus vue depuis 2011, quand le club commençait tout juste sa mue sous l'ère QSI. Il faut même remonter à 1984, c'est-à-dire avant la naissance des joueurs actuels, pour retrouver une entame avec deux défaites en Championnat du côté de la capitale. Certes, le onze qui a perdu à Lens et contre l'OM n'est pas l'effectif cinq étoiles arrivé en finale de C1, la faute au coronavirus qui a contaminé plusieurs cadres. Certes encore, les joueurs parisiens n'ont eu qu'une semaine de préparation, perturbée par le Covid-19, et ont entamé avec un calendrier surchargé avec quatre matches en onze jours. La faute à un championnat qui a repris bien plus tôt que ses voisins allemand, espagnol ou italien, souligne le PSG. «On n'a pas le temps de s'entraîner à cause de l'enchaînement des matchs», a déploré Tuchel à chaud après la défaite contre Marseille, justifiant notamment sa décision de faire jouer 90 minutes Neymar et Angel Di Maria, tout juste revenus de quarantaine. Trois suspendus Reste que la série en cours fragilise Tuchel. Le directeur sportif Leonardo a d'ailleurs éludé, après le fiasco face à l'OM, une question sur l'avenir de l'Allemand : «Je ne vais pas en parler après un match comme ça.» Dimanche, Tuchel a parlé de «malchance» pour expliquer la défaite, soulignant que son équipe avait nettement dominé le match. Mais au-delà du jeu, ses joueurs ont craqué mentalement, s'engageant dans une bagarre générale à la fin de la rencontre qui limite encore ses choix. Tuchel attendait des retours, il se retrouve avec trois joueurs en moins: Neymar, Leandro Paredes et Layvin Kurzawa. Exclus dimanche, ils sont automatiquement suspendus face à Metz et risquent de voir leur sanction alourdie par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) qui se réunit mercredi. Le défenseur italien Alessandro Florenzi, fraîchement recruté, ne pourra pas non plus être aligné puisque le match de mercredi compte pour la première journée de L1, programmée avant qu'il ne signe à Paris. Pour le club, qui reste sur trois matchs consécutifs sans marquer, un éventuel retour des buteurs Kylian Mbappé ou Mauro Icardi, même mal préparés, pourrait soulager Tuchel. Keylor Navas et Marquinhos pourraient également être de retour. Côté lorrain, les Grenats qui ont comme le PSG subi deux défaites 1-0, seront seulement privés de leur milieu Kévin N'Doram, opéré d'un tendon d'Achille.