Ils sont 12 membres du bureau politique du parti TAJ (Tajamoue Amel Jazaïr) à contester la légitimité du congrès extraordinaire prévu samedi prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue avant-hier, les douze « rebelles» annoncent leur boycott de ce congrès, accusant ceux qui ont appelé à ce conclave d'avoir usurpé la qualité de membre le plus âgé, ceci en sus de la non-légitimité de la commission de préparation de ce congrès qui, selon eux, n'est pas l'émanation des instances du parti, soit le conseil national ou le bureau national du parti. Les douze membres du bureau politique de TAJ dénoncent également l'unilatéralisme dans l'organisation de ce congrès, à commencer par la liste des congressistes, leur nombre, leur identité avec des délégués qui n'ont aucune relation organique avec le parti, ainsi que l'élaboration de toute la documentation y afférente. Il faut noter que Mohammed Khoudja, qui dirige le parti, a eu l'autorisation des services de la Wilaya d'Alger pour la tenue de ce congrès extraordinaire qui devra tourner la page du président et fondateur du parti, l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui croupit en prison pour plusieurs dossiers de corruption et détournement de deniers publics. Un retrait forcé de l'ex-cadre du MSP qui suscite, depuis, une terrible guerre de succession au sein de ce parti qui, dès sa naissance en septembre 2012, a été arrimé à la fameuse allégeance au président de la République déchu sous la pression du mouvement populaire du 22 février 2019 qui réclame son retrait de la scène politique, de même que ses pairs de cette allégeance. C'est le troisième parti de la défunte allégeance à se manifester après une longue période de léthargie imposée par la furie du mouvement populaire du 22 février, qui avait conduit tous les premiers responsables et nombre des dirigeants de ces partis en prison, impliqués qu'ils sont dans moult affaires de corruption et de détournement de deniers publics. Le RND était le tout premier à tenir, le 28 mai dernier, son congrès extraordinaire qui a vu Tayeb Zitouni prendre la succession de Ahmed Ouyahia, avant que le FLN ne tienne, le surlendemain, le 30 mai, une session de son comité central qui a élu Abou El Fadl Baâdji, succédant ainsi à Mohamed Djemaï. Il ne reste que le MPA (Mouvement populaire algérien) à broyer encore du noir, lui qui ne se relève pas encore de la détention et de la condamnation de son président, Amara Benyounès. M. K.