Le ministère de l'Industrie annonce l'enregistrement de 133 préinscriptions pour l'activité de concessionnaires de véhicules neufs et 51 préinscriptions pour l'activité de construction automobile. La construction automobile et l'importation de véhicules neufs en Algérie semblent être des créneaux très prisés par les opérateurs. C'est ce qui ressort du bilan, publié hier par le ministère de l'Industrie, de l'opération de lancement des dispositifs "construction de véhicules" et "concessionnaires de véhicules neufs" de 20-09-2020 au 01-10-2020. Le ministère de l'Industrie a précisé que ces opérations de préinscription sont nécessaires pour l'introduction en ligne des demandes d'agrément provisoire et définitif, ainsi que les demandes d'avis technique pour l'exercice les activités de construction de véhicules et/ou de concessionnaires de véhicules neufs. Selon ce bilan, le ministère de l'Industrie a enregistré, jusqu'au 1er octobre en cours, 184 préinscriptions formulées par 140 opérateurs économiques. Certains opérateurs ont même émargé aux deux dispositifs, a affirmé le ministère de l'Industrie. Par dispositif, le bilan a précisé qu'à la fin des deux semaines écoulées, 133 préinscriptions ont été enregistrées pour l'activité de concessionnaires de véhicules neufs (tous types confondus) et 51 préinscriptions ont été enregistrées pour l'activité de construction de véhicules (tous types confondus). Dans le détail, et par domaine d'activité, les préinscriptions au dispositif régissant les concessionnaires de véhicules neufs font ressortir 40 demandes pour l'automobile, 37 pour les motocycles, 15 pour les camions, 12 pour les engins roulants, 10 pour les tracteurs et matériels agricoles, 6 pour les bus et autocars, 5 pour le matériel des travaux publics et 4 pour les tracteurs routiers et 4 autres pour les semi-remorques. Concernant le dispositif régissant les activités de construction de véhicules, 13 demandes ont été enregistrées pour l'automobile, 13 pour les motocycles, 7 pour les camions, 5 pour les tracteurs et matériels agricoles, 4 pour les bus et autocars, 4 pour les tracteurs routiers, 4 pour les semi-remorques, 4 pour les engins roulants et 1 demande pour le matériel des travaux publics. Le ministère a rappelé enfin que l'opération des préinscriptions aux deux dispositifs se poursuit et que les opérateurs intéressés doivent prendre rendez-vous pour procéder aux préinscriptions électroniques sur le portail dédié aux dispositifs. À la publication des cahiers des charges régissant les activités de construction de véhicules et de concessionnaires de véhicules neufs édictés par les décrets 20-226 et 20-227 du 19 août 2020, beaucoup considéraient que le ministre avait placé la barre trop haut. Ce qui rendait, à leurs yeux, le challenge assez dur à réussir. En effet, le cahier des charges relatif à la construction automobile insiste sur l'obligation faite à tout porteur de projet d'industrie automobile d'assurer, dès l'entame de son activité, une intégration locale de 30%. Laquelle intégration comptera avec la fabrication intra-muros de la carrosserie. Et si on rajoute à cette mesure le fait que les pouvoirs publics ferment les vannes du financement en exigeant de l'opérateur un apport initial en capital égal ou supérieur à 30% de l'investissement, la liste des prétendants aura tendance à rétrécir compte-tenu de la période de vaches maigres que traverse le monde des opérateurs économiques. Au final, la question qui reste posée est celle de savoir quel serait le nombre d'opérateurs qui pourront satisfaire aux exigences des cahiers des charges. Saïd Smati