C'est aujourd'hui que les préinscriptions électroniques aux dispositifs régissant les activités de construction de véhicules et de concessionnaires de véhicules neufs, édictés par les décrets 20-226 et 20-227 du 19 août 2020, débuteront sur la plateforme numérique dédiée par le ministère de l'Industrie au profit des opérateurs intéressés par ces deux activités. Selon une source proche du dossier, ils sont plus de 100 prétendants à vouloir s'inscrire sur cette plateforme pour déposer, une fois convoqués, leurs dossiers pour entamer la démarche et prétendre installer une usine de construction de véhicules ou exercer l'activité de concessionnaire automobile et d'importation de véhicules neufs. Si pour le moment, seul Emin-Auto Jac a communiqué sur son intention d'investir dans la construction de véhicules, il est nécessaire de savoir que l'activité de concessionnaire et d'importation constitue une urgence pour répondre à la demande du marché, dont les besoins avoisinent 400 000 unités/an. Du coup, les 100 prétendants exerceront leurs activités dans tous les segments comme le stipule l'article 2 du décret exécutif n°20-227 du 19 août 2020. En effet, l'article 2 du cahier des charges fait une totale distinction entre le véhicule, l'automobile et l'engin roulant. Pour le véhicule, il est défini comme "tout moyen de transport terrestre pourvu ou non d'un moteur à propulsion, y compris électrique et circulant sur route, par ses propres moyens, poussé ou tracté, automobile et engin roulant". L'automobile, elle, est définie comme "tout véhicule destiné au transport de personnes ou de marchandises et pourvu d'un dispositif mécanique de propulsion ou électrique, circulant sur route", dont le véhicule particulier, la camionnette, le camion, l'autocar, l'autobus, le tracteur routier, le cycle, le motocycle et le cyclomoteur. Enfin, l'engin roulant est défini par la même loi, comme "tout engin mobile, équipement industriel transportable ou véhiculé, carrossé ou non, non destiné au transport routier de passagers ou de marchandises équipé d'un moteur à combustion interne ou électrique", tels les engins roulants agricoles, forestiers, de travaux publics, de manutention et de levage. Dans cette catégorie, on associe les engins hydrauliques, d'hydrocarbures et à usages spéciaux, à l'exclusion des remorques et semi-remorques d'un poids total en charge égal ou supérieur à 3 500 kg attelé à un tracteur routier. En d'autres termes, chaque segment fera l'objet d'une demande spécifique pour pouvoir être éligible à l'obtention d'un agrément, un sésame assujetti à des conditions draconiennes que beaucoup de professionnels du secteur voudraient négocier avec le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham. En ce sens, on apprend de source sûre que des représentants de concessionnaires automobiles, regroupés dans le cadre d'une association, seront bientôt reçus au ministère de tutelle pour remettre à M. Aït Ali une série de propositions, notamment pour réduire les surfaces des showrooms édictées par le cahier des charges pour exposer les véhicules, certaines clauses relatives aux équipements exigés sur certains segments et qui pourraient impacter sur le prix final du véhicule et autres délais accordés aux opérateurs pour prétendre obtenir l'agrément définitif.