Les prix des volailles ont flambé ces derniers jours pour atteindre 380 DA le kilo. Cette tendance haussière a été remarquée dès l'entame du mois d'octobre mais a tendance à s'accentuer. Les autorités craignent une nouvelle flambée à la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui. Des mesures ont été prises par le ministère du Commerce dans le sens de casser le prix de la volaille, par l'alimentation intensive du marché. Le ministère promet la mise en place de 51 nouveaux points de vente à travers 43 wilayas. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La dernière tendance haussière a été observée au cours du mois de Ramadhan, avant de connaître une certaine accalmie puisque un net recul a été observé durant le mois de septembre où le kilo de la viande de volaille s'affichait à 280 DA et, par endroits à Alger, à 250 DA. Mais depuis le début du mois d'octobre, la flambée a repris de plus belle à la surprise générale, car au vu des chiffres communiqués par l'Observatoire des filières avicoles sur la disponibilité de ce produit, rien ne justifie cette flambée subite, si ce n'est la spéculation. C'est justement ce que redoutent les autorités par le biais du ministère du Commerce, qui vient de demander aux directeurs du commerce régional et de wilayas d'intensifier la coordination avec les services agricoles et les représentants des commerçants. Pour ce faire, le ministère a instruit les directeurs du commerce régionaux et de wilayas à l'effet de mettre sur le marché les stocks disponibles au niveau des offices de régulation et de permettre ainsi aux différents intervenants dans la chaîne de production et de distribution des viandes blanches de procéder à la vente directe au consommateur. Selon les informations communiquées à la Radio nationale par les représentants du ministère du Commerce, l'Office national des aliments du bétail (Onab) a entamé, le 13 octobre dernier, une opération de mise sur le marché d'un stock de 57 000 quintaux de poulet à 250 DA/kg, afin de casser les prix de la volaille. Mais jusqu'à hier, mardi 20 octobre, c'est-à-dire une semaine après, la hausse des prix de la viande de poulet demeure toujours. Ce qui accentue davantage les appréhensions des ménages, à la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui, où la demande sur ce produit n'est plus à démontrer. Un père de famille rencontré au niveau du marché couvert de Belouizdad avoue que la flambée dure depuis plusieurs jours, et le prix du kilo est demeuré pratiquement fixé à 360 DA/kg. Pis encore, une ménagère parle de flambée subite. «Le prix du kilo de poulet est aujourd'hui à 380 DA », s'apitoie-t-elle. Vérification faite sur place, le prix de la volaille est à son plus haut niveau. « Comment voulez-vous célébrer cet événement avec des conditions pareilles ?» se lamente-t-elle. Dans le même sillage, même les œufs suivent la même tendance puisque le plateau est cédé à 350 DA. Un document du ministère envoyé aux directeurs du commerce régionaux et de wilayas annonce que «suite aux rapports reçus par l'administration centrale concernant la hausse soudaine des prix des viandes blanches et afin de réguler leur prix, en assurant un approvisionnement stable du marché, je vous demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette situation ». Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Devrions-nous nous attendre à la stabilité du marché des volailles dans les prochains jours ? Désormais, les avis des citoyens ne traduisent guère d'optimisme, et ils ne croient même plus aux promesses des autorités en charge du marché de la consommation. « En pareille saison, les commerçants restent fidèles aux traditionnels réflexes de flambée des prix», s'exclament-ils. A. B.