La wilaya d�Alger vient de lancer son Plan Blanc, un programme qui consiste � r�am�nager et r�habiliter le patrimoine immobilier de la capitale. Mis en place dans le cadre du Plan directeur d�am�nagement urbain (PDAU), les �lus locaux sont optimistes et estiment qu�Alger recouvrera son image de ville m�diterran�enne. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - �Nous avons l�habitude d�entendre dire que nous lan�ons des projets et que nous les oublions dans les tiroirs. �a ne va pas �tre pareil ! Ce projet sera concr�tis�, a d�clar� hier Mohamed Isma�l, directeur du logement, lors d�une conf�rence de presse qui a �t� organis�e au si�ge de la wilaya, et � laquelle ont pris part le chef de cabinet et d�autres cadres concern�s par ce travail. Une �tude men�e par deux bureaux �trangers (fran�ais et portugais) a permis d��valuer ce patrimoine immobilier qui s��tale sur six hectares, de l�identifier et de diagnostiquer son ��tat de sant� et esquiser une m�thodologie de travail. Les initiateurs du projet ont �galement pens� � la mise en place d�un syst�me d�information g�ographique (SIG), une sorte de banque de donn�es qui contient plusieurs informations, qui permet d�intervenir rapidement et efficacement et de suivre le bien immobilier. �Avant, on ne pouvait pas intervenir sans ce diagnostic. C�est une �tape tr�s importante qui a �t� accomplie�, a indiqu� le directeur de l�urbanisme Djellaoui Abdelkader. �Par o� commencer ? Agir sur quoi ? A partir de quel diagnostic ? Comment et quand ? sont les questions auxquelles les experts ont tent� de r�pondre pour entamer leurs d�marches. Sur un total de 17 617 b�tisses, 259 immeubles mena�ant ruines ont �t� recens�s, dont 755 logements appartenant � des particuliers. 79 % des immeubles ne sont pas g�r�s par des syndics ; ils sont abandonn�s. �L�id�e est de reconstruire la vie dans la ville et redonner � Alger sa dimension de ville m�diterran�enne �, a soutenu Mohamed Isma�l, directeur de l�habitat de la wilaya d�Alger, pr�cisant que le parc immobilier alg�rois est dans un �tat d�grad�. Il a �t� secou� par quinze catastrophes naturelles, il est vuln�rable, vieux et manque d�entretien, d�o� l�urgence d�une action d�identification et de sauvegarde. Comme premi�re �tape, le Plan Blanc concerne 14 communes, 7 communes pilotes ont �t� s�lectionn�es, elles seront �galement dot�es d�un syst�me d�information g�ographique. Des zones prioritaires ont �t� choisies. Il s�agit de restaurer les grands boulevards (Ben M�hidi, Malika- Ga�d, Zighoud-Youcef), les promenades de la m�moire (Grande-Poste�), La Casbah et la place des Martyrs. Ainsi, selon les promoteurs du projet, tout sera revu et refait : am�nagement des espaces ext�rieurs, des sous-sol, l�organisation des commerces, la couleur des immeubles, les mat�riaux de construction. L�on nous informe qu�une charte des espaces publics vient d��tre �labor�e. Cela signifie que tout ce travail sera soutenu juridiquement. Les travaux pour la r�habilitation de la rue Larbi Ben M�hidi vont �tre lanc�s incessamment ; ils seront finalis�s dans un d�lai de six mois. Sur 48 immeubles, 17 ont �t� identifi�s et seront restaur�s. Pour cette premi�re �tape, cinq milliards de dinars ont �t� d�gag�s par la wilaya d�Alger. Au total, 1 600 b�tisses seront r�habilit�es dans un d�lai de quatre ans, si les �ch�ances sont respect�es. Concernant les autres communes, les dix appels d�offres lanc�s ont �t� infructueux, apprend-on, car les entreprises nationales ne disposent pas d��chafaudage modulaire tel que mentionn� dans le cahier des charges. Une situation qui bloque le projet, les responsables pensent lancer un nouvel appel d�offres. Dans la foul�e, les conf�renciers ont d�nonc� le manque d�adh�sion des citoyens. Selon leurs dires, ces derniers refusent de se d�barrasser de leurs paraboles ou de leurs climatiseurs, qui d�figurent le paysage. D�autres ont refus� d�ouvrir leurs portes ou r�agissent violemment aux interventions des ouvriers. �Pour r�parer les fils �lectriques qui d�bordent des balcons de la rue Larbi Ben M�hidi, Sonelgaz a mis trois mois ! En plus, quelles r�parations ! Cela ne r�pond m�me pas aux normes de s�curit�, a l�ch� M. Guida, directeur de l�am�nagement et de la restauration du b�ti d�Alger.