La situation des patients atteints du Covid-19 pris en charge au niveau de l'hôpital Bachir-Mentouri d'El-Milia est maîtrisée, a affirmé hier lundi, dans une déclaration à la radio locale, le docteur Boudari Salah, chargé de ce service qui compte 120 lits dont 60 occupés. Il souligne que 8 à 10 cas suspects sont admis quotidiennement. Le Dr Boudari Salah a soulevé le problème de l'oxygène qui se pose, vu le flux des malades atteints. Pour sa part, un ancien médecin spécialiste de l'hôpital Mohamed-Seddik Benyahia, exerçant dans le secteur privé, explique « que le problème de l'oxygène qui se pose avec acuité au sein des trois hôpitaux, notamment celui de Jijel, réside plutôt dans la vétusté du réseau d'oxygène alimentant les différents services, et non pas la matière elle-même qui est disponible, mais qui a du mal à arriver aux patients en quantité suffisante, à cause des fuites existantes dans ce réseau défectueux et dont la rénovation est une urgence pour sauver des vies humaines en cette conjoncture caractérisée par une hausse vertigineuse des contaminations». De son côté, le Dr Khellaf Houda, médecin à la Direction de la santé, a révélé que le laboratoire d'analyses de Covid-19 ouvert récemment par les autorités locales, reçoit une moyenne de 40 à 45 échantillons par jour. Bouhali Mohammed Cherif PROTESTANT CONTRE LES NOUVELLES MESURES RESTRICTIVES Les transporteurs de voyageurs de Jijel en grève Les transporteurs de voyageurs desservant les lignes reliant la quasi-totalité des communes de la wilaya ont entamé, lundi, une grève en signe de protestation contre l'application du protocole sanitaire par les pouvoirs publics. La gare routière gérée par la Sogral était déserte, hormis quelques bus assurant les lignes Taher, Kaous et Emir-Abdelkader qui n'ont pas suivi le mot d'ordre de l'Organisation nationale des transporteurs algériens. Selon une source syndicale, les contestataires s'insurgent contre la fermeté de l'application des mesures sanitaires, notamment l'exploitation de seulement 50% des capacités de leur bus, et le renforcement des opérations de contrôle par les services de sécurité lors des barrages. Les agents de contrôle sont intransigeants en cette période concernant les dépassements de certains qui enfreignent les mesures barrières comme la distanciation sociale entre les passagers et le port de la bavette .Il y a lieu de souligner que ce mouvement de protestation a quasiment paralysé le rythme de vie de la ville en pénalisant les citoyens qui devaient rejoindre leur lieu de travail, ainsi que les élèves qui se rendaient à l'école. Mohamed, habitant de la commune de Djemaâ-Benihebibi, cadre dans une administration publique à Jijel, n'a pu travailler. Farès de la commune de Djimla était contraint de rester chez lui. Le retour au confinement et la fermeture de certains commerces à partir de 15 heures, décidés par les pouvoirs publics, et ce, à partir d'aujourd'hui, y sont, selon nos sources, pour beaucoup, dans la persistance des contestataires de poursuivre leur mouvement de protestation. B. M. C.