Les ONG �uvrant pour la d�fense des droits de l�homme demeurent toujours �ind�sirables� en Alg�rie. Accus�es d�avoir pris position pour le terrorisme durant la d�cennie noire et ayant accus� l�Etat alg�rien de �dictature qui condamnait les d�mocrates�, celles-ci se sont vu refuser les visas d�entrer dans notre pays. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les ONG �uvrant pour la d�fense des droits de l�homme n�ont pas encore �t� autoris�es � visiter l�Alg�rie. C�est ce qu�a affirm� Me Farouk Ksentini, pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l�Homme (CNCPPDH), jeudi dernier, au forum d� El Moudjahid. �Durant la d�cennie noire, ces ONG ont pris fait et cause pour le terrorisme. Elles �taient contre l�Etat alg�rien et ont m�me encourag� le �qui-tuequi ?�. Cette erreur de jugement a conduit notre pays � rompre avec elles�, a-t-il expliqu�. Et de poursuivre : �L�Alg�rie n��tait pas une dictature qui condamnait les d�mocrates. Elle �tait en situation de l�gitime d�fense contre l�agression terroriste.� Il �voque ainsi les situations de violences internes qu�ont connues certains pays, tels que le Chili et l�Argentine, face auxquelles la position de ces m�mes ONG �tait diff�rente. Pourtant, dit-il, �dans ces pays, il s�agissait bel et bien de dictatures qui condamnaient les d�mocrates �. Pour lui, ces organisations ont terni l�image de l�Alg�rie d�une mani�re �cons�quente et injuste�. Il a fallu attendre le 11 septembre 2001 pour qu��elles nuancent leur jugement et comprennent que le terrorisme est un fl�au extr�mement difficile � combattre�. Soulignant le refus de ces ONG de s�excuser aupr�s du gouvernement et du peuple alg�riens, Me Ksentini condamne fortement cette attitude. Toutefois, il a �mis le souhait de voir ces ONG visiter notre pays car, dit-il, �la position de l�Alg�rie a toujours �t� juste et franche et nous n�avons rien � cacher�. S�agissant du dossier des disparus, l�intervenant a rejet� les accusations des associations des familles de disparus d�avoir fait appel � la police dans le but de les disperser lors de la tenue de leur sitin, avant de d�noncer l�agression dont elles ont �t� victimes. D�ailleurs pr�cise- t-il, �je ne poss�de pas de pr�rogatives pour faire appel aux forces publiques�. Estimant que la situation des droits de l�homme en Alg�rie est en �voie d��volution positive�, le pr�sident de la CNCPPDH a d�nonc� les �abus� administratifs et la d�tention pr�ventive qu�il a qualifi�e d�abusive. Toutefois, il a appel� � l�ouverture des m�dias lourds pour l�opposition afin d�assurer une large libert� d�expression. Me Ksentini a, par ailleurs, annonc� que le gouvernement a invit� les reporters de l�ONU pour s�enqu�rir de la situation des droits de l�homme en Alg�rie, notamment la libert� d�expression, le droit � l�alimentation et au logement, le droit de jouir de la sant� et le droit d�acc�s � l�eau potable et � l�assainissement. De son c�t�, la CNCPPDH a adress� des invitations aux institutions nationales des droits de l�homme marocaine, espagnole, fran�aise et canadienne