A peine la nouvelle saison footballistique a-t-elle démarré que l'USM Alger connaît déjà un premier couac à son projet sportif avec le limogeage de l'entraîneur en chef, François Ciccolini. Un premier «incident» avec le refus du technicien corse de recevoir sa médaille à l'issue de la défaite des Rouge et Noir en match de la Supercoupe d'Algérie, samedi soir, qui a précipité le départ de l'ancien entraîneur de la JSK ; une décision radicale de la part de la direction de Serport, propriétaire et actionnaire majoritaire de l'USMA, prise moins de 24 heures après le geste de Ciccolini. «Cette décision est motivée par le fait que M. Ciccolini ne se soit pas présenté devant les officiels lors de la cérémonie de remise des trophées», a expliqué le club de Soustara dans son communiqué en rappelant que pour la direction de l'USMA, «le respect des hautes institutions de l'Etat est une ligne rouge à ne pas franchir». Une décision largement commentée dans les réseaux sociaux, qui porte un coup au grand projet sportif tant annoncé par Anthar Yahia, le directeur sportif usmiste, et validé par Achour Djelloul, le président de Serport et de l'USMA. D'ailleurs, on impute aux commentaires des supporters usmistes la responsabilité de ce premier «échec» de stratégie à l'ancien capitaine des Verts auquel on reproche d'avoir engagé un entraîneur qui n'est pas à «la hauteur du club». Karim Ghazi, l'ancien joueur des Rouge et Noir, n'a d'ailleurs pas hésité à faire porter le chapeau à Anthar Yahia en affirmant que Ciccolini n'est pas l'homme qu'il faut à l'USMA. «Je le dis en toute sincérité, j'impute la responsabilité à Anthar Yahia pour son choix de ramener cet entraîneur qui, pour moi, est inconnu. Qu'est-ce qu'il a comme bagages ? Il est en Algérie pour entraîner la JSK, mais il n'a pas tenu trois mois. Hannachi l'avait renvoyé à l'époque. Soyons sérieux, l'USMA mérite mieux», a déclaré l'ancien Usmiste sur un plateau télé d'une émission sportive. Ghazi n'est pas le seul à désigner Anthar Yahia comme premier responsable de cet échec. Sur le terrain, les supporters et les observateurs ont relevé les erreurs de coaching de François Ciccolini notamment sur le Onze aligné d'entrée de jeu avec le remaniement de l'effectif de la saison passée, contrairement au CRB qui a fait confiance pratiquement à l'ossature de l'équipe déjà existante. «Ce n'est qu'un premier match, mais tout le monde sait que cet entraîneur n'est pas fait pour l'USMA», ont commenté certains Usmistes qui exigent, désormais, un technicien de renom. Et comme Anthar Yahia est toujours en isolement depuis le 14 novembre, après avoir été positif au Covid-19, il faudra attendre son rétablissement pour lancer l'opération de recrutement du successeur de Ciccolini. Benaraïbi pour assurer la transition En attendant la désignation d'un nouvel entraîneur, la direction de l'USMA a confié à Bouziane Benaraïbi la mission de préparer l'équipe pour la première journée de la Ligue 1 face à l'ES Sétif. Benaraïbi, qui occupe le poste d'entraîneur-adjoint, pour rappel, est arrivé avec Ciccolini, hier, la direction de l'USMA a confirmé sa décision en annonçant avoir confié la responsabilité de l'équipe professionnelle à Benaraïbi Bouziane. Ce dernier sera assisté de Nicolas Baup en tant que préparateur physique et Mohamed Benhamou, qui s'occupera des gardiens de but. La direction de l'USMA rappelle, par ailleurs, que Benaraïbi a occupé plusieurs postes au sein de grands clubs français dont l'AS Monaco et le Stade Rennais. A. A.