Les quantités de vaccin antigrippal prévues pour la ville d'Oran, 41 000 doses, n'ont pas pu être totalement réceptionnées, la moitié seulement a été livrée. Les conséquences se font sentir dans les établissements de santé publics de proximité et dans les officines, où les citoyens ont des difficultés à se le procurer. Les autorités de la wilaya attendent le complément du quota prévu, alors qu'avec l'épidémie de Covid-19, les personnes souhaitant se faire vacciner sont plus nombreuses que l'année dernière. Or précisent les spécialistes, le conseil a été donné en direction des personnes âgées, des malades chroniques de se faire vacciner pour être protégées contre la grippe saisonnière et non pas contre la Covid-19. Malheureusement, les plus vulnérables ne le trouvent pas. En plus cette année, il coûte bien plus cher soit le double de l'année passée, plus de 1 370 DA et il semble qu'il ne soit pas remboursé « j'ai été chez ma pharmacienne habituelle et j'ai dû le payer alors que j'ai la carte Chifa et je suis malade chronique », raconte el hadja sortant d'une pharmacie s'appuyant sur sa canne. À côté de cela, de plus en plus de personnes ont recours aux recettes traditionnelles, pour tenter de prévenir la grippe et même le corona. Les clous de girofle sont très prisés par beaucoup pour des infusions, ou les feuilles d'eucalyptus pour des inhalations. Des tisanes de certaines plantes réputées pour des vertus permettant de dégager le nez et les bronches. D'autres se ruent sur les médicaments, antibiotiques, le zinc, la vitamine C, plongeant dans l'automédication que tous les médecins déconseillent surtout avec cette situation d'épidémie. Fayçal M.