Le président de la commission médicale de la Fédération algérienne de football (FAF), Dr Djamel-Eddine Damerdji, s'est dit, mercredi, «favorable» à un retour limité des supporters dans les stades, au moment où le huis clos a été décrété pour endiguer la propagation du coronavirus (Covid-19). «La question n'est pas d'actualité, mais ça va venir. La décision de rouvrir les mosquées ayant une capacité supérieure à 500 fidèles (à partir d'hier, ndlr) est une bonne nouvelle, dans l'optique d'un retour progressif des supporters dans les stades. Autoriser par exemple 500 personnes à assister à un match dans un grand stade comme celui du 5-Juillet ne représente aucun risque. Personnellement, je suis pour le retour du public dans les stades, à condition de respecter avec rigueur la distanciation sociale et les mesures préventives», a indiqué à l'APS le Dr Damerdji. Après huit mois d'interruption, causée par la pandémie du Covid-19, la Ligue 1 professionnelle a repris ses droits le week-end dernier, avec le déroulement de la 1re journée. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a déjà convoqué les secrétaires généraux de 4 clubs de l'élite pour «non-respect du protocole sanitaire», lors de cette journée inaugurale. Il s'agit des SG de l'US Biskra, du CS Constantine, du NC Magra, et de l'Olympique Médéa, convoqués pour la séance du jeudi 3 décembre à 11h, au siège de la LFP à Alger. «Les gens craignaient pour la reprise du Championnat, mais je suis persuadé que la compétition va se jouer dans d'excellentes conditions. La propagation du virus se fait plutôt au niveau des marchés, dans les grandes surfaces. Le football est un milieu sécurisé, avec une limitation à 35 du nombre des personnes autorisées pour chaque club à l'intérieur du stade, avec port de bavette obligatoire», a-t-il ajouté. «Revoir le protocole sanitaire devient une nécessité» D'autre part, le premier responsable de la commission médicale fédérale a révélé la nécessité de revoir le protocole sanitaire, à la lumière de la récente instruction n° 21 du 30 novembre 2020, établie par le ministère de la Santé, de la Population, et de la Réforme hospitalière, relative à la reprise du travail. «Le ministère de la Santé a publié une nouvelle instruction n°21 du 30 novembre 2020, qui stipule que le test PCR n'est pas un critère de guérison, pour fixer les conditions de la reprise du travail, c'est valable aussi pour le football. Autrement dit, si un joueur est testé positif et qui reste asymptomatique au bout de dix jours de confinement, sans signes cliniques, il pourra réintégrer son équipe, sans passer un autre test. Si des symptômes venaient à apparaître, il serait bien sûr soumis à une batterie de tests : scanner, PCR, et sérologie», a expliqué le Dr Damerdji. Avant d'enchaîner sur le même sujet : «Sur la base de cette nouvelle note, je vais écrire un courrier au ministère de la Santé pour revoir le protocole sanitaire mis en place pour les entraînements et la compétition, c'est devenu une obligation et une nécessité absolue pour se mettre à niveau.» Djamel-Eddine Damerdji a d'emblée écarté l'idée de suspendre la compétition, en cas d'éventuelle flambée de cas positifs. «Je ne pense pas que la compétition puisse être suspendue de nouveau, comme ça a été le cas en mars dernier. Nous devons bien cohabiter avec le virus, en prenant bien évidemment les mesures nécessaires de protection. L'objectif aujourd'hui est de permettre aux gens de se divertir, même s'ils ne pourront pas assister aux matchs.» Enfin, Damerdji a indiqué qu'aucun match ne sera reporté cette saison pour cas positifs, appuyant ainsi la décision prise par la FAF. «La détection de cas positifs au sein d'une équipe n'entraînera pas le report de la rencontre du club en question. Chaque équipe pourra puiser dans l'effectif de la réserve pour composer la liste des 18», a-t-il conclu.