L'Inter Milan, avec une victoire maîtrisée face à Bologne (3-1), a bien défendu sa deuxième place convoitée par la Juventus, victorieuse avec mille difficultés du derby face au Torino (2-1), samedi lors de la 10e journée de Serie A. Les Nerazzurri (21 pts), redevenus solides et conquérants en championnat avec cette troisième victoire consécutive, et la Juventus (20 pts) reviennent provisoirement à deux et trois longueurs de l'AC Milan (23 pts), leader invaincu en déplacement hier soir sur le terrain de la Sampdoria Gênes (11e). Romelu Lukaku, auteur du premier but milanais quatre jours après sa démonstration à Mönchengladbach (3-2) en Ligue des champions, rejoint à la deuxième place du classement des buteurs Cristiano Ronaldo, muet avec la Juve, avec 8 buts. Un classement toujours dominé par Zlatan Ibrahimovic (10 buts), encore blessé et forfait hier. Face à la forme actuelle de «Big Rom», les défenseurs de Bologne n'ont pas pu faire grand-chose quand le Belge a joué des épaules pour récupérer un ballon adressé par Perisic et l'envoyer sous la barre (16e), concrétisant la belle entame milanaise. Il a, certes, gâché une balle de break face au gardien (34e), mais sans conséquence pour l'Inter puisque le 2-0 a suivi de peu, signé Achraf Hakimi sur un service de l'excellent Marcelo Brozovic (45e). Ce but a libéré l'international marocain, en panne de confiance ces temps-ci : après la réduction du score, c'est encore lui qui jaillissait pour le 3-1 en seconde période (70e), d'une chevauchée rappelant enfin l'ailier brillant de la saison dernière au Borussia Dortmund. De quoi ramener la sérénité dans les rangs avant le match décisif de Ligue des champions mercredi contre le Shakhtar. «À deux à l'heure» La Juventus, elle, a longtemps été menée et inoffensive dans le derby avant de se réveiller dans le dernier quart d'heure. Le Torino, menant depuis la 9e minute grâce à Nicolas Nkoulou, a bien cru tenir l'exploit. Mais le relégable a été rattrapé par ses largesses défensives : Weston McKennie (77e) — premier but du premier joueur américain de l'histoire de la Juve — puis Leonardo Bonucci (89e) ont profité d'un marquage approximatif pour placer des têtes gagnantes, sur deux services de Juan Cuadrado, souvent décisif cette saison. Jusque-là, la domination des Bianconeri avait été stérile. Ni Paolo Dybala, encore loin de son meilleur niveau, ni Cristiano Ronaldo, qui pensait peut-être déjà à son duel prévu mardi contre Lionel Messi, ne réussissant à faire la différence en l'absence d'Alvaro Morata, suspendu. «Grand respect au Torino, mais ils ont réussi cette première mi-temps parce qu'on y était pas, on allait à deux à l'heure», a commenté Bonucci. «En deuxième mi-temps, on a retrouvé ce qu'on doit montrer, l'envie, la férocité.» La Lazio Rome, de son côté, s'est bien relancée après sa défaite face à l'Udinese (1-3), en disposant de La Spezia (2-1) grâce à un nouveau but de Ciro Immobile en solo (15e) et un joli coup franc de Sergej Milinkovic-Savic (33e). A trois jours de leur match décisif de Ligue des champions face à Bruges, où il leur faudra au minimum un point pour se qualifier pour les huitièmes de finale, les Laziali ont assuré l'essentiel en première mi-temps. L'entraîneur Simone Inzaghi a ensuite préservé les forces de ses cadres (sorties de Immobile, Luis Alberto, Milinkovic-Savic), ce dont La Spezia a profité pour réduire logiquement le score, par l'attaquant français M'Bala Nzola, auteur de son quatrième but. «On avait besoin de ces trois points. On a souffert, mais on ramène une victoire très importante pour le classement mais aussi pour le moral après la défaite contre l'Udinese», a expliqué Inzaghi.