L'AC Milan, mise sur orbite par Rafael Leao en seulement six secondes, pour le but le plus rapide de l'histoire de la Serie A, a bien défendu sur le terrain de Sassuolo (2-1) sa place de leader convoitée par l'Inter Milan, victorieuse de la Spezia (2-1). Avec deux passes décisives et un but, la renaissance de Josip Ilicic avec l'Atalanta Bergame contre la Roma (4-1) a été l'autre temps fort de cette 13e journée de Serie A. Le Slovène a fait oublier l'absence du banni «Papu» Gomez, son grand ami, écarté après des tensions avec l'entraîneur Gian Piero Gasperini. Leao en mode TGV Fatiguée, l'AC Milan, après les deux nuls arrachés contre Parme et Genoa ? Sûrement pas! Sassuolo, passif au coup d'envoi, s'est fait surprendre par Rafael Leao, auteur du but le plus rapide de l'histoire de la Serie A, faisant mieux que les huit secondes de Paolo Poggi (Piacenza) en décembre 2001. «Ce match était capital, car on venait de perdre des points, il fallait entrer dans le match le plus rapidement possible», a souri le Portugais de 21 ans, titularisé en pointe en l'absence de Zlatan Ibrahimovic et Ante Rebic, blessés. «Nous avons quatre ou cinq schémas pour les coups d'envoi, c'était préparé», a assuré l'entraîneur Stefano Pioli. «Il y a des moments qui valent plus que les autres et cette victoire compte beaucoup, pas seulement pour le classement, mais pour le mental», a-t-il ajouté. Le second but d'Alexis Saelemaekers (26e), après un raid d'un Theo Hernandez encore très en jambes, a permis aux Rossoneri de gérer la suite plutôt sereinement, malgré quelques ultimes frayeurs en fin de match. L'Inter en mission Sixième victoire consécutive en Championnat pour l'Inter, entièrement tournée vers sa «mission scudetto» après sa sortie de route en Ligue des champions. Achraf Hakimi a fait parler sa vitesse pour débloquer un match fermé (52e) avant que l'inévitable Romelu Lukaku ne double la mise, sur penalty (71e), pour son onzième but (à un but du leader Cristiano Ronaldo). La réduction du score de La Spezia en fin de match n'a pas gâché le journée d'Antonio Conte. «C'est une bonne victoire, dans la mesure où il y a un peu de fatigue. Il faut serrer les dents pour bien finir» l'année, a lancé l'entraîneur milanais. Ilicic en sauveur Pour l'Atalanta, mal entrée dans son match et menée 1-0 à la pause par la Roma, l'entrée de Josip Ilicic a tout changé. Après deux passes décisives pour Duvan Zapata (59e) et Robin Gosens (70e), il a signé le quatrième but au terme d'un raid en solo qui a redonné à voir le grand Ilicic de la saison dernière (85e). «On avait besoin de lui. On sait tous que si on le récupère à son meilleur niveau, on pourra faire de grandes choses», s'est réjoui Gian Piero Gasperini qui a en revanche «dribblé» toutes les questions concernant Alejandro Gomez, qui semble désormais partant en janvier. L'Atalanta (7e) se relance en revenant à trois points de son adversaire du jour, avec un match en retard. La Roma, qui s'est de nouveau écroulée dans un match décisif, comme à Naples (0-4) il y a quelques semaines, pouvait regretter d'avoir laisser filer un match si bien entamé. «On n'a pas d'excuses, on a disputé une première mi-temps de guerriers mais une seconde de gamins, c'est difficile à comprendre», a lâché, perplexe, l'entraîneur Paulo Fonseca. Sa seule consolation est de conserver la 4e place, grâce à la défaite en soirée de Naples (5e) sur le terrain de la Lazio Rome (0-2), sur des buts de Ciro Immobile (9e) et Luis Alberto (56e). Le Napoli, dont l'ambition est de retrouver la Ligue des champions la saison prochaine, rate un nouveau rendez-vous important contre un concurrent direct, quatre jours après son revers à San Siro contre l'Inter Milan (1-0) et après les défaites contre la Juventus (sur tapis vert) et Milan.