Lancer la campagne de vaccination contre la Covid-19 avant la fin du mois en cours constitue un défi pour les autorités sanitaires et le gouvernement. Les indicateurs penchent tous vers un respect de ce délai, surtout que le ministre des Finances a procédé, jeudi dernier, à la signature de l'engagement financier pour l'acquisition des 500 000 doses de vaccin pour un montant de 20 milliards de dinars. Une réception des premiers lots est prévue dans moins d'une semaine. Le contrat entre le Centre national d'épidémiologie et de microbiologie Gamaleya, producteur du vaccin russe, et l'Institut Pasteur d'Algérie a été signé. Le train est bel est bien lancé, et c'est une question de jours désormais, puisque le plan national de vaccination élaboré par le comité technique, installé au niveau du ministère de la Santé, a été adopté le 7 janvier dernier par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie. De plus, la commission d'enregistrement des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine a tenu, hier dimanche, sa première réunion sous la supervision du ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, et en présence du directeur de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr Kamel Senhadji. Une réunion qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour la réception du vaccin anti-Covid, et qui suppose que le lancement de la campagne de vaccination serait imminent. Tous les aspects importants liés au vaccin russe Spoutnik V, à savoir l'innocuité, la sécurité et l'efficacité, seront étudiés dans les plus brefs délais par cette commission composée d'éminents experts en chimie pharmaceutique, en pharmacie galénique, en toxicologie et en pharmacovigilance. Les modalités d'enregistrement conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, l'évaluation des risques que le vaccin pourrait présenter, les indications thérapeutiques, les contre-indications et les effets indésirables seront passés au crible, ainsi que les conditions et la durée de conservation, sans oublier les résultats des essais pharmaceutiques (physico-chimiques, biologiques ou microbiologiques), précliniques (toxicologiques et pharmacologiques), et cliniques. Dans un premier temps, il sera procédé à la réception d'un premier lot de 100 000 doses qui seront stockées et conservées au niveau de l'Institut Pasteur d'Alger. Quant au déroulement de l'opération de vaccination, elle se fera en milieu hospitalier, comme indiqué lors de nos précédentes éditions. Pas moins de 8 000 structures de santé publique, notamment les EPSP, les polycliniques et certains centres de vaccination hospitaliers ont été identifiées et sont prêtes à entamer l'opération de vaccination. C'est ce qu'avait déjà indiqué le Dr Djamel Fourrar, porte-parole du Comité scientifique de suivi et de l'évolution de la pandémie, en précisant que «tout est prêt pour ce qui est de la logistique, en l'occurrence les réfrigérateurs, les congélateurs et les camions frigorifiques pour la conservation et le transport des vaccins». Ilhem Tir
