Les auxiliaires médicaux en anesthésie campent sur leurs revendications et exigent d'être rétablis dans leurs droits par la tutelle. À en croire le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de la santé publique, le mouvement de protestation observé plusieurs jours auparavant sera probablement reconduit. La nature de cette imminente action sera toutefois déterminée, lors de la réunion du conseil national des représentants de ce corps qui aura lieu prochainement. Ils réclament, entre autres, la révision du statut particulier et la définition de leurs tâches au sein des structures sanitaires. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La colère des infirmiers spécialisés en anesthésie et réanimation ne s'attenue pas. Près de 15 jours après avoir décrété une journée de grève dans les hôpitaux en guise de protestation contre «l'indifférence de la tutelle à l'égard de leurs revendications», les contestataires envisagent sérieusement de durcir leur mouvement. Le secrétaire général du syndicat qui représente ces auxiliaires de la santé, Amine Bendali, a soutenu que le recours à une grève illimitée dans les prochains jours n'est pas exclu. «Face à la passivité du ministère de la Santé quant à nos réclamations, nous n'avons pas d'autres alternatives», a-t-il souligné. D'après lui, la grève qui a mobilisé des dizaines d'infirmiers dans les hôpitaux à l'échelle nationale n'a suscité aucune réaction de la part de la tutelle. La reconduction de la grève est, par conséquent, inévitable, affirme-t-il. Amine Bendali précise, cependant, que la durée de ce débrayage sera tranchée à l'issue du conseil national que tiendra son syndicat «dans quelques jours». Notre interlocuteur se veut catégorique : «Nous n'abandonnerons pas tant que nos doléances restent en suspens.» Selon lui, les auxiliaires médicaux ne veulent plus se contenter des promesses «ressassées» par le ministère de la Santé «quant à la prise en charge de nos doléances», car ils savent pertinemment que celles-ci ne sont jamais matérialisées sur le terrain. La dernière action en date de cette corporation a eu lieu, pour rappel, le 28 décembre dernier. Une large adhésion des auxiliaires médicaux a été enregistrée un peu partout dans les structures de santé publiques en assurant un service minimum dans les services qui nécessitent une prise en charge urgente. Le Snaamarsp a fait état d'un taux de suivi de 80%. Les protestataires réclament la révision du statut particulier 11-235 qui date du 6 juillet 2011». Celui-ci définit les tâches des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation. Autre point soulevé par le syndicat, la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaires médicaux, qui implique «l'organisation d'une formation académique». Il demande dans ce sens «l'ouverture d'un Institut national de l'auxiliaire médical en anesthésie réanimation». Depuis ce débrayage, le Snaamarsp avait donné un délai de 15 jours à la tutelle pour se prononcer sur la plateforme des revendications portée par l'ensemble de la corporation. Dans l'attente d'une réponse satisfaisante, le syndicat compte mettre davantage la pression sur les autorités afin qu'elles daignent apporter des «solutions». M. Z.