Les auxiliaires en anesthésie et réanimation de Santé publique ont observé hier, une journée de protestation suivie de sit-in au sein des structures hospitalière et les directions de la Santé publique à travers le pays, répondant ainsi à l'appel lancé par le Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation de Santé publique (Snaamarsp). Les protestataires qui ont veillé au maintien du service minimum, ont brandi des pancartes qui résument le malaise et les revendications de leur corporation. On pouvait lire sur ces pancartes: «une promotion urgente, sans conditions et avec un effet rétroactif», «révision du statut particulier 11-235 du 06 juillet 2011, lié à l'exercice de la fonction», «création urgente du Conseil de l'ordre», «création de l'Institut national pour la formation des anesthésistes de la Santé publique» et «couverture et protection juridique des anesthésistes». Sur une grande pancarte on pouvait lire: «selon l'article 38: le fonctionnaire a le droit à la fonction, au perfectionnement et à la promotion durant sa carrière». Certains bureaux de wilaya du Syndicat ont partagé des photos et des vidéos des rassemblements tenus au sein de l'hôpital Mohamed Sedik Benyahia' à Jijel et d'autres à l'EPH à Oum El Bouaghi ainsi que d'autres sit-in. Les anesthésistes ont, à travers cette journée de protestation, exigé des réponses concrètes à leur plate-forme de revendications, entre autres, l'ouverture d'un Institut national académique de l'auxiliaire médical en anesthésie-réanimation de santé publique avec une formation en externe (bac+5), la revalorisation du diplôme de tous les auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation, et la promotion de tous les auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de Santé publique de la catégorie 12 à la 13 et de la 13 à la 14, sans conditions. Ils exigent en outre, une couverture juridique des anesthésistes durant l'accomplissement de leur mission. Et surtout la révision du statut et la révision des textes réglementaires pour régler certaines anomalies. Ils réclament la révision de la clause 175 de la loi sanitaire de 2018 qui interdit aux auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de Santé publique d'établir une prescription médicale, alors que l'article 20 du statut particulier 11-235 les autorise à le faire. Une réunion entre des délégués syndicaux et des membres du ministère a eu lieu, avant-hier, mais sans succès. Ce qui a poussé le Syndicat à maintenir son action de protestation, et ce, en plein crise sanitaire. A travers un communiqué rendu public, le Syndicat avait dénoncé la marginalisation des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation par leur tutelle. Affirmant que l'organisation syndicale avait déjà déposé une plate-forme de revendications, le mois de mars dernier, mais qui est restée sans suite.