Les jours de Chérif Mellal sont peut-être comptés à la présidence de la JS Kabylie. Arrivé en février 2017 à la tête du club phare du Djurdjura, Mellal fait l'objet ces derniers jours d'une campagne féroce de la part de ses plus proches collaborateurs. Il ne se passe un jour sans que le club de la Cité des Genêts connaisse ou subisse des «secousses», des répliques en fait d'un présent marqué par le passé. Et le changement tant prôné par le successeur de feu Moh-Chérif Hannachi n'a été qu'un (autre) projet chimérique, sans lendemain. Depuis le début de cet exercice, la situation, déjà tendue depuis que la JSK n'arrive plus à stabiliser ses personnels (joueurs et entraîneurs) avec des mouvements à chaque mercato, pour les joueurs, et au lendemain d'une mauvaise série, concernant les coachs, a empiré. Zelfani, Bouzidi et désormais Lavagne tiennent le «gouvernail technique» d'un ensemble remodelé. Mellal expliquait bien que l'option est d'abord économique, mais le recrutement durant la saison estivale continue à «nuire» à la quiétude des Canaris. Ces derniers sont ciblés quelle que soit l'issue de leurs rencontres. Défaite ou victoire, Bencherifa et compagnie font l'objet de critiques et leur président est descendu en flammes aussi bien par les fans que par ses propres lieutenants d'antan. Une grande énigme pour un monument du football jadis exemple de stabilité et d'esprit familial. Tour à tour, Azouaou, Azlef et Yarichane, appuyés par le nouveau président du CSA, entité qui, juridiquement, détient la majorité des actions, font feu de tout bois et attaquent de front un président dont la communication est d'un autre âge. Hier, Mellal est reparu sur la scène, 48 heures après une conférence de presse donnée à Tizi-Ouzou où il était question de clarifier la « situation » mais aussi à répondre à ses détracteurs réels et virtuels (il n'a cité, ce jour, que Yazid Yarichane), en révélant sur les ondes de la Radio nationale ceux qu'il pense être les instigateurs. «Ils sont connus de tous. C'est le nouveau président du CSA, Djaâfar Aït Mouloud et un des membres de son bureau, Saïd Boukhari, qui m'attaquent indirectement en chargeant les gens d'Alger de me critiquer. A ces deux-là je dis : Je ne quitterai pas la JSK même si cela va me coûter la vie», tangue Mellal qui confie avoir fait l'objet d'une saisine par huissier de justice pour l'informer qu'il n'était plus le président de la JSK et qu'il doit se conformer aux décisions du conclave du 11 février prochain. «Je vais barrer la route aux voyous. Je vais les empêcher de retourner à la JSK. Ce sont des opportunistes», a-t-il précisé en rappelant que depuis qu'il est venu à la JSK, il a tout fait pour éliminer les «opportunistes». Invitant les deux dirigeants du CSA à «cesser leurs agissements», Mellal accusera Aït Mouloud et Saïd Boukhari d'être «derrière la déstabilisation de la JSK» et assurera qu'il entend faire des «révélations fracassantes» à leur propos. Mellal enchaînera en affirmant qu'il s'opposera «de toutes ses forces» à la tenue d'une AG des actionnaires le 11 février tel que programmé par les autres membres de la SSPA «de mèche avec le CSA», insiste Mellal qui dit «vouloir terminer la saison avant d'être jugé» . M. B.