Le front social s'est enflammé hier mercredi, avec de nouvelles actions de protestation dans le secteur de la santé dans la wilaya de Béjaïa. Après les deux manifestations ouvrières organisées lundi à l'appel du Snapap et de l'Union de wilaya de l'UGTA en signe de protestation contre la précarité des salaires et pour le respect des libertés syndicales, ce fut, hier, dans la matinée, au tour du personnel médical et paramédical de l'EPSP d'El Kseur et les étudiantes sages-femmes de l'Institut national de formation supérieur paramédicale d'Aokas de monter au créneau pour faire entendre leurs revendications. Le personnel médical et paramédical de l'EPSP d'El Kseur a décidé d'un arrêt de travail de deux heures (10h-12h) pour les deux journées d'hier et aujourd'hui, en signe de protestation contre le non-versement par leur tutelle de la prime exceptionnelle Covid-19. «En dépit de nos nombreuses réclamations, aucun responsable n'a daigné répondre à nos doléances, et nous attendons depuis plusieurs mois le paiement de nos primes», a indiqué, en substance, dans une déclaration sur les ondes de la radio locale, un syndicaliste du SAP qui regrette au passage que leur responsable refuse de recevoir son syndicat, lequel, leur a-t-il signifié, «n'est pas reconnu». Il convient de signaler qu'un service minimum est assuré par les protestataires durant ces deux heures de débrayage pour ne pas pénaliser les malades. Les étudiantes sages-femmes inscrites en première année au niveau de l'Institut national supérieur de formation paramédicale d'Aokas ont observé, quant à elles, un rassemblement devant la Direction de la santé pour se plaindre, «du long retard pour l'ouverture de leur établissement et entamer enfin les études. Nous sommes de nouvelles bachelières inscrites en première année de formation de sages-femmes et nous attendons depuis le mois de novembre d'être fixées sur la date de la rentrée au sein de l'Institut supérieur paramédical d'Aokas. A travers l'ensemble des autres établissements du pays, nos camarades vont bientôt boucler leur première année et nous, à chaque fois, c'est la même réponse : vous serez informées via la page officielle du site de l'institut. La rentrée tarde à venir, sous prétexte du manque d'hébergement», a déclaré une étudiante. Par ailleurs, les gérants des salles des fêtes ont également tenu, dans la même matinée, un rassemblement de protestation devant le siège de la Wilaya de Béjaïa pour réclamer une reprise du travail. Les protestataires se sont plaints des graves répercussions économiques de la décision du maintien de la fermeture de leurs établissements. A. K.