Le personnel médical et paramédical de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Seddouk (wilaya de Béjaïa) a observé un débrayage de deux heures (10h-12h) durant les journées des 24 et 25 janvier, en signe de protestation contre le non-versement par leur tutelle de la prime exceptionnelle Covid-19 et des indemnités des trois derniers trimestres de l'année écoulée. Il s'agit, en fait, d'un débrayage cyclique organisé chaque dimanche et lundi, à l'appel des deux sections syndicales de l'EPSP de Seddouk, à savoir le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Les représentants de ces deux syndicats ont tenu à dénoncer, dans une déclaration appelant à cette action de protestation, "ces manœuvres intempestives et ce retard immense et inexplicable dans le paiement des gardes des trois trimestres de l'année 2020 et de la prime exceptionnelle Covid-19, instaurée par un décret exécutif au profit des personnels des structures et établissements publics relevant du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du coronavirus". Selon le secrétaire général de la section SAP de l'EPSP de Seddouk, Abdelkrim Kouz, cela fait neuf mois que le personnel soignant n'a pas perçu ses indemnités de garde, alors que la prime exceptionnelle Covid-19 du dernier trimestre de l'année 2020 n'a pas encore été versée. "En dépit de nos maintes réclamations, nous n'avons pas encore reçu notre dû. Le comble est qu'aucun responsable local ou représentant de notre tutelle n'a daigné répondre à notre doléance. Pour le moment, nous n'avons vu aucune réaction de la part des autorités concernées. D'où notre décision de maintenir notre débrayage cyclique jusqu'à satisfaction de nos revendications", explique M. Kouz. Se félicitant de la réussite de leur action de protestation, ce dernier a soutenu : "Nous avons tenu à faire preuve de vigilance professionnelle eu égard au caractère de service public que revêt notre profession, tout particulièrement en cette période de pandémie de coronavirus. Ainsi, nous avons assuré le service minimum au niveau des différentes structures sanitaires relevant de notre EPSP." À noter enfin que l'EPSP de Seddouk compte plusieurs polycliniques et centres de soins répartis à travers les localités de Béni Maouche, de Tamokra, d'Ifri-Ouzellaguen, de Bouhamza, d'Imoula (M'cisna), d'Amalou et de Seddouk-Centre.