Alors que les dates des AG (ordinaire et élective) de la Fédération algérienne de football ne sont pas connues, des membres de la famille du football font déjà acte de candidature à l'élection au poste de président de l'instance suprême du sport roi. Il s'agit de deux anciens membres du BF/FAF sous Raouraoua, en l'occurrence Mahfoud Kerbadj, également ancien président de la LFP, et Walid Sadi qui occupait la fonction de manager général de la sélection A. Mahfoud Kerbadj qui a annoncé jeudi sa candidature pour le poste de président de la Fédération algérienne de football (FAF), dont l'assemblée générale élective (AGE) est prévue entre le 20 mars et le 15 avril prochains, expliquera son intention par son souci de mettre son expérience au profit de la pratique du football en Algérie. «J'ai décidé officiellement de présenter ma candidature, car je pense que je peux encore donner pour le football national, après mon expérience à la tête de la LFP. Le football algérien traverse une mauvaise passe en matière de gestion, nous devons y remédier. Mon objectif aussi est de préserver la dynamique de l'équipe nationale sous la houlette du sélectionneur Djamel Belmadi», a-t-il déclaré à l'APS. Quelques heures auparavant, c'est Walid Sadi qui a montré son intérêt pour le poste de président de la FAF. De retour aux affaires chez son club de toujours, l'ES Sétif, Sadi a motivé sa décision par les sollicitations des acteurs du football. «La situation exceptionnelle que traverse le football algérien, et en réponse aux nombreuses sollicitations émanant d'acteurs du football, ainsi qu'à l'appel du devoir auquel j'ai toujours répondu présent, j'annonce ma candidature au poste de président de la FAF», affirme Walid Sadi qui dit posséder un plan d'actions axé sur les jeunes sélections, les championnats nationaux, la formation, l'arbitrage et la moralisation du football. Il est attendu que d'autres dirigeants, anciens et nouveaux, suivent le chemin du duo Sadi-Kerbadj à l'exemple de l'actuel boss de la LFP, Medaouar, mais aussi Kheireddine Zetchi dont le mandat prendra fin au lendemain de l'AG ordinaire, en mars ou avril prochains. Timing et questionnements Un conclave qui suscite intérêts et polémiques. Pas besoin de sortir son «carnet d'adresses» pour connaître qui fait quoi et pour quel motif. Les «clans» du football, connus de tous, ont toujours fasciné la scène par leur attitude «ritournelle». En l'occurrence des alliances contre-nature et d'autres qui ne dépassent pas le cadre du «racolage», pour mieux apparaître probablement sur le plan social. L'assemblée élective que la Fédération algérienne de football doit organiser d'ici le 15 avril suscite aussi les passions, certaines aussi folkloriques que beaucoup d'autres. Ce décor, pas si étranger et qui fait partie des «acquis» de la république du sport roi en Algérie, ne doit pas toutefois occulter cette vérité au timing de l'annonce officielle de ces deux candidatures. Celles-ci interviennent quelques heures après le rejet signifié par la Fifa au président de la FAF qui sollicitait un mandat au sein du Conseil de l'instance internationale. Un camouflet en règle pour un dirigeant qui avait tout préparé, dans la discrétion, pour gagner un strapontin dans l'une des plus importantes structures du gouvernement du football international. Car, c'est bien un camouflet, M. Zetchi qui assure de sa «bonne foi» le remplissage de son formulaire de candidature doit aussi savoir que nul ne peut, ne doit, ignorer la loi. Surtout quand on continue à mener une guerre à un «ennemi» interne qui a des «tentacules» partout. Au sein d'insignifiants «services» des ligues, fédération, confédération et de la Fifa. Le traitement du dossier de candidature de Zetchi a pris du temps et cela devait forcément soulever les soupçons parmi les membres de l'équipe de campagne de l'ex-patron du PAC. Si la Fifa avait mis «en sursis» la candidature du représentant algérien, cela signifiait que la Commission de gouvernance et de contrôle de l'instance faîtière avait reçu des «alertes». Ces mêmes «renseignements» qui se sont avérés, pour d'autres candidatures gelées à l'exemple du Sud-Africain Motsepe ou le Mauritanien Yahya de simples «fake». Cette parenthèse fermée, il n'en demeure pas moins que l'effet d'annonce provoqué par le duo Sadi-Kerbadj est de nature à mettre de l'eau à la bouche de ceux qui pensaient que «l'auteur du crime reviendra toujours sur la scène de son acte». C'était d'ailleurs la première «explication» fournie par le camp Zetchi aussitôt informé du rejet du dossier de ce dernier. Les «fuites» ont été organisées à partir d'Alger, estimaient-ils avant de rectifier en avançant une autre «piste», celle de «l'ennemi marocain» qui a tout manigancé pour que l'Algérie ne soit même pas qualifiée à l'élection du 12 mars prochain au Maroc. Fouzi Lekdjaâ, président de la FRMF, mais aussi le SG de la CAF, de nationalité marocaine également, Abdelmounaïm Bah, sont indexés. Le premier nommé est même suspecté d'avoir agi négativement dans le traitement du dossier de Zetchi, lui le membre de la Commission gouvernance et contrôle au sein de la Fifa. Il est possible que le rôle joué par ces deux Marocains ne soit pas négligeable, le feedback qui a entouré la candidature de Kheireddine Zetchi au poste de membre du Conseil de la Fifa n'est pas loin la raison principale de cette situation à la limite du loufoque. Les coulisses et le lobbying sont certes monnaie courante, et les «traîtres» font partie du plus proche de ses entourages, mais dans le cas Zetchi, l'erreur est simple, mais la conséquence est immense. M. B.