La FAF et le MJS pouvaient pourtant éviter un tel camouflet. Explications. La commission de contrôle de la FIFA, présidée par l'Indien Mudgal Mukul, a rendu son verdict mardi dans le traitement des dossiers de candidature pour le conseil de la FIFA. Elle a rejeté la candidature du président de la FAF, Kheirredine Zetchi, et accepté les autres, à savoir celle du Marocain Fouzi Lakdjaa, de l'Egyptien Abou Reda et de l'Equato-Guinéen Gustavo Ndon. La décision a été notifiée par Mail à Zetchi le mardi 26 janvier et signée par Mudgal Mukul. Bien que cette sentence puisse faire l'objet d'un recours auprès du TAS de Lausanne, il apparaît clairement que Zetchi ne participera pas au scrutin prévu le 12 mars à l'occasion de l'assemblée générale élective de la CAF. La commission de contrôle est spécifiquement désignée pour effectuer des tâches comme les contrôles d'éligibilité des candidats à des postes à la FIFA et les vérifications d'indépendance. Elle est composé donc de : Mudgal Mukul, président, Rehn Olli, vice-président, Ache Eduardo (Uruguay), Binnie Ian (Canada), Cantuarias Felipe (Pérou), Diop Abdoulaye (Mali), Hamad Muhannad (Bahrein), Koch Rainer (Allemagne), Laigle Steeve (Nouvelle-Zélande), Lekjaa Fouzi (Maroc), Rhone Molly (Jamaïque). Quelles sont les raisons de ce rejet ? Selon les motifs de la décision de la FIFA, explicités dans le mail adressé à la FAF, la candidature du président de la FAF Khereidine Zetchi a été jugée non éligible en raison des deux sanctions prononcées par la CAF et la Ligue de football professionnel. La commission de discipline de la Confédération africaine avait, en effet, en janvier 2018, suspendu Zetchi pour six mois. Cette décision faisait suite au retrait du président de la commission du Chan et ce, en guise de contestation pour le rejet de la candidature d'Ould Zmirli pour les élections du comité exécutif de la CAF. L'on se rappelle que la CAF avait rejeté la candidature d'Ould Zmirli à cause des délais dépassés. Zetchi a, pour la même raison du reste, des altercations publiques avec les SG et président de la CAF. En outre, l'on se rappelle aussi que le président de la FAF avait été suspendu pour six mois, dont trois avec sursis, pour avoir critiqué le président de la LFP Mahfoud Kerbadj. Président du Paradou AC à l'époque, Zetchi avait dédié de façon ironique la victoire de son équipe contre l'ASO à Kerbadji pour s'être opposé à la domiciliation de son équipe au stade du 20-Août et ce, malgré l'aval de l'APC. La FIFA met en avant donc le fait que Zetchi a été sanctionné au double plan national et international, ce qui correspond à des circonstances aggravantes. Pis encore, la FIFA reproche à Zetchi de n'avoir pas mentionné les deux sanctions dans le questionnaire qui lui a été adressé par la commission de contrôle et d'avoir par conséquent voulu les dissimuler. La FAF pouvait-elle éviter un tel camouflet ? Evidemment oui, car la FIFA a déjà rendu publics les critères d'éligibilité pour les postes importants. Elle avait bien précisé qu'une sanction d'un président durant son mandat est disqualifiante. Le secrétaire général de la FAF ne pouvait ignorer une telle réglementation. Il aurait dû à ce titre attirer l'attention de Zetchi sur ce handicap majeur. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui a donné son accord pour cette candidature en vertu de la réglementation en vigueur (obligatoire), aurait dû aussi effectuer l'enquête d'habilitation nécessaire avant de donner son aval.