Le secrétaire général du parti du Rassemblement national démocratique (RND) a supervisé hier samedi à l'hôtel Saint-George à Alger, l'installation d'un Observatoire national de l'analyse et de la prospection, qui compte en tout 32 experts et spécialistes représentant divers secteurs névralgiques. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Tayeb Zitouni a précisé, lors de son allocution, que cette démarche réitère la volonté de son parti de poser les jalons d'une nouvelle vision politique. «Celle-ci se fonde sur l'instauration d'un climat qui valorise les compétences nationales», soutient-il. Il estime qu'il est important d'associer des chercheurs et des universitaires à la prise de décisions importantes. «C'est aussi une façon de redonner du poids aux propositions que formulera dorénavant le parti». Le SG du RND admettra dans ce sens, l'échec de la classe politique qui d'après lui, n'entreprenait plus d'initiatives concrètes : «Notamment après l'instauration du multipartisme en Algérie.» Il juge que les partis politiques ne sont aujourd'hui, que «d'insignifiantes machines électorales, rien de plus». Tayeb Zitouni a souligné que l'absence de vision claire sur le plan politique et social a valu à ces mêmes partis, de nombreuses critiques émanant de l'opinion publique. Une réaction qu'il considère «justifiée», en sachant que les choix politiques et économiques qui ont été faits dans le passé par l'Algérie n'étaient établis sur aucune étude sérieuse ou approfondie. Un fait qui incite aujourd'hui, explique-t-il, le RND à changer de cap et à prendre une nouvelle orientation. «Le parti veut se constituer aujourd'hui en tant que véritable force de proposition», a-t-il insisté. En se fixant comme premier objectif de créer «des passerelles entre l'université et l'Observatoire de l'analyse et de la prospection», ajoute-t-il. Tayeb Zitouni déplore le fait que des années durant, les enseignants chercheurs ont fait partie d'une catégorie trop souvent marginalisée. Il juge que «leurs recommandations n'ont, de ce fait, jamais été prises en compte par l'Etat, lorsqu'il s'agit de prendre une décision en lien avec le sort du pays». Il pense, d'ailleurs, que c'est cela même qui est à l'origine du blocage qui caractérise la gestion de certaines affaires du pays. Tayeb Zitouni assure, en outre, que les membres qui composent cet Observatoire «seront totalement indépendants de toutes chaînes idéologiques et politiques pour formuler les propositions qu'ils jugent être dans l'intérêt du pays». Le secrétaire général du RND a indiqué, par ailleurs, que les experts que compte cet Observatoire ne sont pas tous des adhérents du parti. Un détail qui dénote, relève-t-il, la volonté de sa formation politique à «édifier une Algérie nouvelle au sens propre du terme». Une démarche, dit-il, «qui concorde parfaitement avec les aspirations du président de la République». L'Observatoire national d'analyse et de prospection est composé de 32 experts et spécialistes dans différents domaines. Il s'agit principalement de hauts cadres de l'Etat qui occupent des postes dans l'administration. D'aucuns sont à la tête d'instances et d'organisations associatives. Parmi ces membres, on citera Mhand Berkouk, analyste spécialiste des questions géopolitiques, ou encore Noria Hafsi, secrétaire générale de l'UNFA. Le but de cet Observatoire est de participer au développement national et à la diversification de l'économie, a encore souligné Tayeb Zitouni. «Son travail est de plancher et de débattre sur les grandes questions qui touchent la société», a-t-il précisé. Le but est, poursuit-il, de ressortir avec des propositions qui déboucheront éventuellement sur des actions concrètes sur le terrain. M. Z.