Ali Seddiki joue visiblement les prolongations à la tête du parti FLN. La réunion, hier dimanche, du bureau politique de l'ex-parti unique n'a pas arrêté de date pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central pour élire un nouveau secrétaire général et préparer le prochain congrès ordinaire du parti, comme c'était attendu. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le bureau politique du Front de libération nationale (FLN) s'est réuni, une nouvelle fois, hier. Divers points cruciaux, inhérents à l'avenir du parti qui se trouve dans une situation pour le moins inédite, ont été abordés lors de cette réunion. Une réunion qui était attendue initialement pour fixer la date du déroulement d'une session extraordinaire du comité central, mais au final, rien n'a été décidé dans ce sens. Notons qu'à l'issue de cette dernière, un nouveau secrétaire général sera élu, pour remplacer Mohamed Djemaï, qui est actuellement, rappelons-le, en détention provisoire pour «menace et destruction de documents officiels». Sachant que l'intérim est assuré par Ali Seddiki, ce dernier, joint hier par téléphone, a précisé que la réunion d'hier a porté sur «les préparatifs du prochain congrès du FLN». Il a, en outre, souligné que le parti a réitéré son appel à sa base militante à renforcer les rangs et à rester unie. «Nous souhaitons que les membres du FLN comprennent qu'il est vital de rester unis dans ces circonstances», a-t-il souligné. Ali Seddiki ajoutera encore qu'il est nécessaire de rester concentrés sur la réussite du prochain rendez-vous politique de son parti. Par ailleurs, notre interlocuteur n'a pas manqué de «saluer les mesures d'apaisement», engagées par le Président Abdelmadjid Tebboune, estimant qu'il est indispensable de faire renaître une confiance entre «les Algériens et leurs gouvernants». A propos de l'appel au dialogue lancé par Abdelmadjid Tebboune, le chef du parti appuie cette alternative qu'il juge «salutaire». Les initiatives de ce type devraient, dit-il, «préserver la stabilité du pays». Ali Seddiki formulera enfin le souhait «que des compromis soient trouvés pour, enfin, pouvoir aller de l'avant». Dans le même registre, le secrétaire général du FLN par intérim a félicité le Premier ministre, Abdelaziz Djerad après «la composition de son nouveau gouvernement». Il y a cependant lieu de signaler que Ali Seddiki continue d'être décrié par une bonne partie des militants de cette même formation politique, notamment après avoir préféré apporter le soutien du parti à Azzedine Mihoubi au détriment de Abdelmadjid Tebboune, à quelques jours avant l'élection du 12 décembre dernier. Depuis, semble-t-il, la crise n'a fait que s'accentuer. Les réunions de ce genre se sont enchaînées mais aucune solution n'est sortie de ces longues et nombreuses «discussions». Par ailleurs, selon les échos de certains membres du FLN qui se veulent plutôt enthousiastes, le fait d'élire une nouvelle figure à la tête de ce vieux parti, permettra de circonscrire les problèmes inédits qui secouent le FLN. Le parti pourra, par conséquent, se replacer dans l'échiquier politique dont il a perdu le monopole depuis un moment. D'autant plus qu'en parallèle, l'une des nombreuses revendications du Hirak est de mettre au placard ce fameux parti, qui a longtemps joué un rôle majeur dans la vie politique algérienne, notamment de par sa forte présence dans les différentes institutions. M. Z.