Aussitôt rentré, avant-hier vendredi au pays, de retour de son séjour hospitalier en Allemagne, durant lequel il a subi une intervention chirurgicale au pied, rendue nécessaire des suites de sa contamination au coronavirus, le chef de l'Etat s'est remis au travail pour relancer ses chantiers restés en suspens du fait, justement, de son assez long exil sanitaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ainsi, Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier samedi, les présidents de trois partis politiques qui ont la particularité de s'inscrire tous dans la démarche présidentielle portant processus institutionnel. Ainsi, Abdelmadjid Tebboune s'est entretenu séparément avec les présidents du Front El Moustakbal, Abdelaziz Bélaïd, le président du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, et celui de Jil Jadid, Soufiane Djilali. Lors de ces tête-à-tête, le chef de l'Etat a eu, selon le chargé de la communication au sein du Front El Moustakbal, à échanger avec ses interlocuteurs à propos de la situation générale du pays, que ce soit sur les plans économique, social et politique avec, notamment, le pouvoir d'achat, des mesures d'urgence à même de redonner confiance au peuple et de permettre de réinstaurer un climat apaisé, la question de la bureaucratie et, bien entendu, le projet de loi amendant la loi électorale et les élections législatives anticipées. A ce propos, le président d'El Binaa a proposé la dissolution de la Chambre du Parlement, de même qu'un remaniement du gouvernement, voire l'installation d'un nouvel exécutif à la place de l'actuel que le chef de l'Etat avait lui-même «critiqué» à demi-mot au salon d'honneur de l'aéroport militaire de Boufarik, le 10 janvier dernier avant son départ pour son second séjour sanitaire en Allemagne. Et à propos de ce plus que probable remaniement ou changement de gouvernement, les présidents de ces trois partis, notamment ceux du Front El Moustakbal ou d'El Binaa ne verraient pas d'inconvénient à y prendre part, le premier faisant déjà partie de l'actuel exécutif avec le poste de ministre en charge des Relations avec le Parlement, alors que le second était parti pour y participer avant que tout ne change à la toute dernière minute, selon Bengrina. Le président d'El Binaa avait parlé, au lendemain du référendum du 1er novembre dernier portant sur le projet de la nouvelle Constitution, de plusieurs ministères, dont certains de souveraineté, qui ont été proposés à son mouvement avant la constitution du premier gouvernement du chef de l'Etat. Des «propositions» qui n'auront pas de suite favorable, puisque le mouvement ne figurera pas, ni dans le premier gouvernement Tebboune ni à l'occasion des remaniements opérés après. De son côté, le président du front El Moustakbal a affirmé n'avoir pas été consulté à propos de la constitution du premier gouvernement Tebboune, et que la députée du parti nommée ministre en charge des Relations avec le Parlement l'a été à titre «personnel». Après ces premières entrevues, le chef de l'Etat devrait poursuivre, durant les prochains jours, ses concertations avec, notamment, d'autres acteurs politiques pour, éventuellement, apporter des réglages à sa feuille de route, notamment la question du gouvernement et le projet de loi portant amendement de la loi électorale dont la mouture finale est attendue pour prochainement. M. K.