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De l'inquiétude mais pas d'affolement
Après l'apparition du variant britannique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 02 - 2021

De l'inquiétude mais visiblement pas d'affolement après la détection du variant britannique en Algérie. Les spécialistes s'accordent à dire qu'actuellement, un retour à des mesures strictes de confinement ne constitue pas une urgence. Ce qui est, disent-ils, par contre primordial, c'est le respect strict des mesures barrières, mais également le lancement rapide des enquêtes épidémiologiques, tout comme l'augmentation de la capacité de séquençage qui est actuellement trop faible.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Depuis jeudi dernier, on sait que le variant britannique du Covid-19 circule en Algérie. Si, pour le moment, les statistiques officielles ne parlent que de deux cas confirmés après séquençage, la question du durcissement ou pas des mesures prises pour circonscrire l'épidémie se pose déjà.
Faut-il un tour de vis supplémentaire ? Risque-t-on de revenir à la case départ ? Le Dr Mohamed Yousfi, président la Société algérienne d'infectiologie, répond qu'au regard de la situation épidémiologique qui prévaut, «en termes de conduite à tenir, ce sont les mesures barrières qui doivent être plus strictes et plus rigoureuses, sachant que le variant est plus contagieux. Elles sont actuellement totalement abandonnées. On est revenu à l'abandon des bavettes. On a la chance d'avoir une situation épidémiologique très stable, il faudrait profiter de cette situation et ne pas s'exposer». En clair, pas de durcissement recommandé mais un plus grand respect des mesures déjà en place, puisque, explique le Dr Yousfi, également chef de service des maladies infectieuses à l'EPH de Boufarik, «ce qui nous inquiète, c'est que le variant britannique circule plus vite et donc les mesures barrières deviennent encore plus importantes. Deuxièmement, il donne des formes plus graves.
C'est ce qui nous inquiète et là, automatiquement, il y aura plus de pression sur les hôpitaux, notamment les services de réanimation. Surtout qu'en termes de vaccination, on n'est qu'aux balbutiements avec un taux de vaccination de 0,18% par rapport à la population à vacciner. On est très loin d'atteindre une immunité collective».
Il pose également la problématique des enquêtes épidémiologiques, assurant que «le plus urgent maintenant, c'est de faire l'état des lieux : qu'en est-il des cas ? C'est le moment de faire des études épidémiologiques. Elles sont très importantes parce que rapidement, il faut avoir une cartographie et ratisser large autour des cas pour savoir comment ils ont été contaminés». Avant d'ajouter qu'«on avait déjà attiré l'attention sur les mesures de rapatriement, qu'on ne trouvait pas très strictes, lorsqu'on ramenait les gens avec un rythme de rapatriement très soutenu. C'est au moins 900 personnes qui arrivaient par jour avec un test PCR négatif, et qui rentrent après chez elles sans aucun confinement, alors qu'on demandait au moins un confinement de sept jours avec une PCR de contrôle à l'issue de ces sept jours, et de passer rapidement au séquençage pour les tests qui paraissent suspects».
L'autre souci qui risque rapidement de se poser est relatif au séquençage, puisque notre interlocuteur explique que «la capacité de séquençage est très faible. Il n'y a que l'Institut Pasteur qui le fait, et c'est un problème de réactif parce que le séquençage ne concerne pas seulement le coronavirus. On a déjà des problèmes à le faire dans le cadre du centre de référence VIH, en raison des réactifs.
A l'Institut Pasteur, ils peuvent détecter les PCR douteuses mais il faut avoir les réactifs en quantité suffisante pour séquencer là-bas, mais également dans les autres laboratoires». Pour le spécialiste en maladies infectieuses, «ce qui a été constaté, c'est que progressivement, le virus mutant devient plus dominant, ce qui est en train de se passer en France où il est en passe de devenir majoritaire. Cela veut dire qu'en raison de la forte contagiosité, on se contamine plus facilement, mais cela ne veut pas dire que l'épidémie risque forcément d'être plus importante.
Ce n'est pas systématique, puisque ce sont les mêmes mesures barrières qui sont mises en place, mais ces mesures auront plus d'impact dans le cas du variant». Il ajoutera que «la problématique de ce variant, c'est la forte contagiosité et éventuellement la virulence. Pour la contagiosité, dès le départ, les Britanniques avaient confirmé qu'il pouvait être contagieux à hauteur de 50 à 60%. Pour la virulence, au début, ce n'était pas confirmé, mais après l'étude faite sur des milliers de cas et publiée la semaine passée, il a été démontré qu'il y avait 30% de mortalité, donc il est plus virulent».
Même son de cloche auprès du Dr Bekkat Berkani qui ne plaide pas pour un renforcement du confinement dans l'immédiat car, dit-il, «la situation est maîtrisée et stable. Il faut attendre une ou deux semaines pour voir l'évolution de la situation épidémiologique avec ce variant. La solution pour éliminer ce virus réside dans l'augmentation de la cadence de vaccination, le maintien de la fermeture de l'espace aérien, le port du masque et la distanciation sociale».
Le Pr Mohamed Belhocine estime, pour sa part, qu'«en attendant l'atteinte d'un taux de couverture vaccinale suffisant dans le monde et dans notre pays, la panoplie de mesures mises en place depuis le début de l'épidémie doit continuer d'être utilisée en fonction des situations, en particulier le confinement ciblé plus ou moins rigoureux.
Le port du masque, l'hygiène des mains et le respect de la distanciation physique sauvent des vies. Ceci devrait s'avérer encore plus vrai avec le risque potentiel causé par l'apparition du variant britannique dans notre pays».
N. I.


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