L'entame de la saison agricole a été marquée au départ par une période de stress hydrique inquiétante, liée à une faible pluviométrie, un phénomène devenu cyclique ces dernières années en Algérie. Mais avec les précipitations hivernales tardives de la fin novembre début décembre, tant du côté des départements des ressources en eau et de l'agriculture que du côté des agriculteurs, la situation a été accueillie avec soulagement. Mais depuis, le phénomène de la rareté de la pluviométrie refait encore surface durant les mois de janvier et de février. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) – La situation est-elle inquiétante ? Du côté du secteur de l'agriculture, « il est prématuré de parler de stress hydrique malgré la rareté de la pluviométrie connue durant les mois de janvier et de février », et de ce fait, la chargée de communication du ministère de l'Agriculture dira que la situation n'est guère inquiétante car les pluies sont attendues dans les semaines à venir et elles seront, de ce fait, bénéfiques pour les agriculteurs, se référant aux prévisions de Météo Algérie qui annonce des averses de pluie pour les jours et les semaines à venir. « Ce retard enregistré durant les mois de janvier et de février pourrait être compensé par les précipitations des semaines à venir, d'autant plus que le niveau des réserves en eau est appréciable », soutient la représentante du ministère de l'Agriculture. Du côté du département des ressources en eau, par la voix de son chargé de communication, l'on juge que tous les barrages du pays ont atteint un niveau de remplissage acceptable suite aux pluies de la fin de l'année 2020, et qu'une hausse significative est attendue dans les jours à venir. « Les premières pluies enregistrées à la fin du mois de novembre et début décembre se sont traduites par des chiffres satisfaisants évalués à 47 millions de m3 rien que pour la période de deux semaines », explique-t-il. Et qu'en matière d'irrigation, le département des ressources en eau fait savoir que les réserves hydriques dans les 16 barrages destinées au secteur agricole connaissent un taux de remplissage appréciable. « Il n'est pas question de parler de sécheresse, du moment qu'on dispose d'un potentiel appréciable et qu'on s'attend à une pluviométrie meilleure dans les jours à venir », affirme-t-il, se référant aux prochaines précipitations annoncées par Météo Algérie. S'agissant de la consommation en eau potable, le directeur de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau indique que le taux de remplissage est appréciable pour beaucoup de barrages, alors que pour d'autres, un programme de compensation a été arrêté, afin d'alimenter les barrages à faible débit, et de ce fait assurer un service public de distribution d'eau potable équitable. L'initiative, vise avant tout, à ne pas pénaliser le consommateur et à assurer la régularité dans l'alimentation en eau potable. A. B.