Trois romans d'auteurs algériens ont été retenus sur la longlist de l'International Prize for Arabic Fiction (Ipaf), le Prix international du roman arabe, une longue liste qui comprend 16 romans, ont dévoilé, lundi, les organisateurs de cet évènement littéraire. Les œuvres littéraires algériennes retenues sont Tir ellil d'Amara Lakhous, paru chez les éditions Hibr, Ain Hammurabi d'Abdelatif Ould Abdallah, paru chez les éditions Dar Mimi et enfin Jim de Sarah El Nems, paru chez les éditions Dar Al Adab. La longlist du Prix international du roman arabe session 2021 comprend 16 autres romans, dont Al Ichitiaq Lil Jara de Habib El Salmi (Tunisie), Fakiha Lilghourbane d'Ahmed Ezzine (Yémen) Oulab El Raghba d'Abbas Baydhoun (Liban) et Hole to Heaven de Abdulla Al Ayaf (Arabie Saoudite). L'annonce du choix des titres pour la shortlist (la courte liste) de ce prix devra être faite, le 29 mars prochain, par le jury présidé par le poète libanais Chawki Bazigh. Le roman lauréat du Prix international du roman dans sa 14e édition (50 000 USD) sera dévoilé le 25 mai 2021. Le romancier algérien Abdelouahab Aissaoui avait remporté le prix de l'édition 2020 de l'Ipaf (une édition virtuelle) pour son roman Eddiwan El Isbarti (éditions Dar Mim). La Libanaise Hoda Barakat est la lauréate 2019 du même prix, pour son œuvre The Night Mail. Abdelouahab Aissaoui est, pour rappel, le lauréat 2015 de la première édition du prix Assia-Djebar en Algérie, pour son roman Sierra de muerte (La vallée de la mort) édité par la maison de la culture d'El-Oued. Né en 1985 à Djelfa, Abdelouahab Aissaoui est ingénieur électronicien. En 2012, il avait déjà reçu le prix Ali-Maâchi pour son premier roman, Cinéma Jacob, publié par les éditions Viscera. L'histoire tourne autour de la salle de cinéma de Djelfa, fermée comme des centaines d'autres dans le pays. Le roman Sierra de muerte parle d'un thème méconnu mais très important : les camps de concentration de Djelfa sous le gouvernement de Vichy, où croupissaient des milliers de Républicains espagnols (d'où le titre en langue espagnole). Deux ans après le prix Assia-Djebar, l'écrivain algérien obtient au Koweït le grand prix Souad-Sebbah du roman arabe pour son œuvre Les cercles et les portes. La même année, il reçoit à Doha (Qatar) le prix Katara dans la catégorie «Roman non publié», pour un manuscrit intitulé Voyage des œuvres oubliées. L'Ipaf est considéré comme le prix littéraire le plus prestigieux et le plus important dans le monde arabe. «Son objectif est de récompenser l'excellence dans l'écriture créative arabe contemporaine et d'encourager le lectorat d'une littérature arabe de haute qualité à l'échelle internationale par la traduction et la publication des romans gagnants et présélectionnés dans d'autres langues majeures», est-il précisé sur le site internet de l'Ipaf. En plus du prix lui-même, l'Ipaf soutient d'autres initiatives littéraires. Ainsi, en 2009, il a lancé sa première nadwa (atelier d'écrivains) pour les écrivains émergents de fiction en arabe. Le prix est encadré par la Booker Prize Foundation à Londres et financé par le Département de la culture et du tourisme Abu Dhabi (Emirats arabes unis). Kader B.