Le Parti socialiste unifié (PSU) a révélé que le pouvoir au Maroc exploite les circonstances de la pandémie de coronavirus (Covid-19) pour prendre des décisions «antidémocratiques» et «impopulaires», appelant les forces démocratiques du pays à «unifier et intensifier leurs luttes pour faire face au recul politique et des droits de l'Homme et l'étranglement social au Maroc». Dans une déclaration, relayée par des médias marocains, le PSU révèle que le régime en place, au Maroc, a pris « des décisions antidémocratiques et impopulaires, telles que porter atteinte aux libertés publiques et individuelles, à la liberté d'expression et d'opinion, étouffer les voix libres, restreindre le droit de s'organiser, d'encadrer, de licencier des dizaines de milliers de travailleurs et de réprimer leurs luttes au niveau national, ainsi que d'affronter les luttes et la mobilité ». La déclaration souligne que le mouvement populaire marocain pacifique que connaît actuellement le Maroc a été « interdit, réprimé », et ses acteurs « emprisonnés, comme cela est arrivé aux militants du mouvement populaire de Jerada et autres ». Ce parti alerte sur «l'exploitation des conditions de la pandémie par le pouvoir de la tyrannie pour faire adopter des lois électorales antidémocratiques, qui vont dans le sens opposé à la démocratisation de l'Etat et de la société ». Ces lois, ajoute le parti, « augmenteront la dispersion du champ politique, et à la fin, elles ne serviront que la tyrannie et l'autoritarisme ». En outre, le Parti socialiste exprime sa « grave préoccupation face aux conditions effroyables de transport de centaines de travailleurs dans des conditions inhumaines au moyen de transports illégaux, et qui ne respectent pas les conditions minimales de santé et de sécurité aux yeux des autorités. Cette situation aggrave encore la tragédie et la souffrance des travailleurs et le saignement continu des accidents de la route », déplore-t-il. Maati Monjib, Omar Radi et Suleiman Raissouni Le PSU renouvèle son appel à la « libération des détenus politiques et des détenus de la liberté d'expression et d'opinion, des blogueurs et des journalistes, dont Maati Monjib, Omar Radi et Suleiman Raissouni ». Il salue, par ailleurs, « les actions des enseignants contractuels, les luttes dans les secteurs de l'éducation et de l'administration et autres », avertissant que « l'approche sécuritaire de l'Etat, ses décisions et ses choix antidémocratiques affecteront inévitablement négativement la pratique politique au Maroc ». Dans sa déclaration, le PSU exhorte les forces démocratiques à « unifier et intensifier leurs luttes pour faire face au recul politique et des droits de l'Homme et à l'étranglement social au Maroc ». Notons que les avocats de l'historien marocain Maâti Monjib, en grève de la faim depuis plusieurs jours, ont annoncé avoir déposé une plainte, avec constitution de partie civile auprès du tribunal judiciaire de Paris, rapportent des médias. APS