Les élections législatives anticipées du 12 juin prochain constituent, pour le parti du Front de libération nationale, un «test capital» de par leur nature d'élections totalement différentes des précédentes. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que soutenait, hier mardi, le secrétaire général du vieux Front du pouvoir. Animant un point de presse en marge de la tenue d'un conclave de deux jours regroupant les mouhafadh et les chefs des commissions transitoires du parti, Abou El Fadhl Baâdji a affirmé que le contexte du déroulement de ces élections législatives anticipées est totalement différent puisque empreint d'une «volonté farouche du peuple algérien d'un changement avec l'engagement du chef de l'Etat à accompagner cette revendication légitime». Et de réitérer, fort à propos, que le FLN sortira «vainqueur» de ce scrutin grâce à des candidats qui ne seront plus parachutés et imposés de l'extérieur comme cela se faisait auparavant. «Des candidats propres, intègres, compétents et connus pour leur droiture défendront les chances du parti qui a retrouvé sa souveraineté dans sa prise de décision», a-t-il déclaré, renouvelant son engagement à «chasser l'argent sale» des listes du parti. «Des candidats dont le choix sera l'affaire des instances du parti, et pas imposés de l'extérieur», a encore ajouté Baâdji qui dit «ne s'en tenir qu'aux statuts et règlement intérieur du parti». «Je n'ai de compte à régler avec personne» Répondant, encore une fois, à ses détracteurs qui ont organisé, dimanche dernier, un sit-in de protestation devant le siège national du parti à Alger, le secrétaire général du FLN n'a pas été tendre à leur égard. Limitant leur nombre à douze membres du comité central qui réclament son départ, estimant son mandat arrivé à terme fin novembre dernier, il a affirmé que trois d'entre eux ont été exclus du parti. Et de révéler le motif de cette contestation, du moins pour certains d'entre eux, affirmant qu'un de ces détracteurs occupe illégalement un logement qui relève des biens du parti et qu'un autre l'avait sollicité, en janvier dernier, pour placer un proche à lui comme responsable d'une mouhafadha. «Je ne cède pas à la pression, au chantage et au marchandage», soutient Baâdji qui ajoute «n'avoir de compte à régler avec personne», affirmant aller le «plus loin possible dans l'opération de changement au sein du parti». À ceux parmi ses détracteurs qui souhaitent voir le FLN tourner le dos aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain, le secrétaire général du vieux Front du pouvoir leur a donné rendez-vous où «ils auront les rênes du parti pour agir à leur guise». Et de leur lancer : «Nous gagnerons ces élections.» Des détracteurs qui ont, par ailleurs, subi un net désaveu de la part des présents à ce conclave, eux qui, dans une motion, ont apporté leur soutien franc et sans équivoque à Baâdji dans ses efforts, disent-ils, de «redorer le blason terni» du vieux Front. Par ailleurs, Baâdji a écarté toute alliance avant le prochain scrutin législatif, affirmant que cette éventualité «ne sera évoquée qu'une fois les résultats connus». M. K.