Fidèle à la tradition, l'Association nationale des commerçants algériens (ANCA) entreprend une série d'actions en prévision du mois de Ramadhan, en matière d'étude du marché de la consommation, d'enquêtes sur le terrain, de propositions pour la disponibilité des produits, de lutte contre la hausse des prix et de préservation du pouvoir d'achat du citoyen. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Lors d'un point de presse, tenu hier au siège de l'association à la Safex, Tahar Boulanouar a fait le point sur la situation qui prévaut sur le marché de la consommation. Il s'agit de rendre compte des problèmes observés au niveau du marché national, d'évoquer les solutions envisagées par l'association, et des propositions adressées aux pouvoirs publics afin de permettre au citoyen de passer le mois de Ramadhan dans « la quiétude », face aux perturbations observées ces derniers temps sur le marché de la consommation, notamment pour le cas de certains produits qui font l'objet de pénurie et de hausse subite des prix, a fait savoir le président de l'ANCA. Afin de prémunir les consommateurs contre toute forme de spéculation qui influe directement sur les prix de large consommation, en ce mois de grosses consommations, l'ANCA préconise la réouverture des marchés de proximité fermés, au nombre de 500, disponibles à travers tout le territoire national. Déplorant ainsi que le nombre des marchés recensés en Algérie ne dépasse pas les quelque 2 000 surfaces de vente. Outre cela, l'association considère que c'est la multiplication des marchés de gros qui est à la source de la stabilité des prix et de la disponibilité des produits. C'est dans ce contexte que Tahar Boulanouar a fait savoir que l'association appelle le ministère du Commerce à ordonner l'activation du projet du marché de gros de Kharrouba, afin d'alléger la pression sur le marché de gros de l'agroalimentaire de Semmar, l'unique structure au centre du pays. C'est la multiplication des marchés qui agit contre l'augmentation des prix des produits alimentaires, a expliqué le président de l'ANCA, qui poursuit que quatre autres projets n'ont pas encore été lancés à Batna, Ouargla, Tiaret et Béchar. C'est le manque de marchés de gros qui favorise la rétention des produits, a-t-il ajouté, préconisant dans ce contexte de surveiller les dépôts de stockage par les agents du secteur du commerce durant le mois de Ramadhan. Dans le domaine de la multiplication de l'offre et la stabilité des prix, il annonce que des soldes exceptionnels sont autorisés par le ministère du Commerce avant le mois de Ramadhan, et concerneront les produits alimentaires, l'habillement, l'électroménager et l'ameublement. Enfin, citant le problème de la pénurie de l'huile de table, Tahar Boulanouar considère que c'est l'obligation de la facturation décidée par le ministère du Commerce qui est à la source de la crise. « Le commerçant considère que la marge bénéficiaire se retrouve considérablement réduite avec la nouvelle loi », explique-t-il. Concernant les raisons de la hausse des prix de certains produits alimentaires, constatée ces derniers temps, il cite la hausse des prix de la matière première sur le marché international, la baisse de la valeur du dinar et la hausse du coût de revient des produits d'emballage. A. B.