Bien que la première semaine du mois de Ramadhan touche à sa fin, la frénésie des marchés continue et les prix demeurent excessifs, notamment pour les fruits. Cependant, une baisse de 10 à 15% est attendue à l'entame de la deuxième semaine concernant les prix des légumes. L'augmentation des prix des denrées alimentaires enregistrée chaque mois de Ramadhan, notamment ceux des fruits et légumes, est expliquée par la forte demande, selon l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca). «Malgré la disponibilité des produits de large consommation et l'offre abondante des fruits et légumes, les prix sont élevés, notamment pendant les premiers jours de Ramadhan à cause de la forte demande», a estimé Hadj Tahar Boulanouar, président de l'Anca. Il avance dans cette optique le chiffre de 20% pour indiquer le taux de cette augmentation. Cette situation est traduite aussi par le changement d'habitude de consommation qui caractérise l'avènement de ce mois où le consommateur s'oriente vers ce que notre interlocuteur appelle «culture de stockage». Le consommateur a sa part de responsabilité, pour l'ex-chargé de la communication auprès de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), puisqu'en changeant ses habitudes alimentaires, il influe sur la demande et, par conséquent, sur les tarifs des produits. Néanmoins, les choses vont changer dans les prochains jours concernant certains produits, à l'instar des légumes, notamment ceux de saison comme la courgette, le haricot vert, l'oignon, la laitue, le poivron et la pomme de terre. «Si vous avez remarqué, une baisse a eu déjà lieu durant les dernières 48 heures», dira le président de l'Anca. Des fruits plus abordables Par ailleurs, une tendance à la baisse des prix des fruits sera enregistrée à partir de la deuxième semaine. «Les coûts de ces produits prisés vont revenir petit à petit à la normale», annonce Boulanouar. Une baisse qu'il situe entre 10 et 15%. Et de poursuivre : «Les prix de ces produits sont variables et instables car ils dépendent de la loi de l'offre.» A l'inverse, la volatilité de la mercuriale persiste pour les fruits. Il justifie la hausse par l'indisponibilité de ces produits, hors saison, sur le marché. Pour étayer ses propos, il donne comme exemple la pastèque à plus de 70 DA le kilo en raison de l'offre insuffisante. «La pastèque qu'on consomme ces jours-ci vient du Sud», dira notre interlocuteur. Plus rassurant, Boulanouar affirme que cette «pénurie» ne durera pas et les tarifs vont baisser dès le début du mois prochain. A la question de savoir ce que propose son association, il évoque la fixation d'une marge bénéficiaire pour les produits. «C'est la solution pour réguler le marché et stabiliser les prix», soutient Boulanouar. Ce dernier conclut en dénonçant certains comportements dont le gaspillage. Pour mieux illustrer cette réalité, il a fait savoir que plus de 3 millions de baguettes sont jetées quotidiennement durant le mois de Ramadhan, l'équivalent de 100 milliards de centimes.