Après le vaccin russe Spoutnik V, le suédo-britannique AstraZeneca, le CoronaVac de la société biopharmaceutique chinoise Sinovac en cours d'enregistrement, l'on s'achemine vers l'acquisition d'un 4e vaccin pour clôturer définitivement ce dossier. Les pourparlers sont engagés parallèlement pour acquérir, soit le vaccin Janssen du laboratoire américain Johnson&Johnson, soit le vaccin cubain du groupe pharmaceutique d'Etat BioCubaFarma. Malgré le grand flou qui entoure la campagne de vaccination annoncée pourtant en grande pompe, l'absence de chiffres sur l'avancée de l'opération et le manque de vaccins disponibles au niveau de plusieurs établissements de santé réquisitionnés à cet effet font flipper. À vrai dire, depuis le début de cette histoire de vaccins, le facteur majeur qui a été le bétabloquant était celui de la quantité puisque l'Algérie a besoin de 40 millions de doses afin de vacciner 20 millions d'Algériens. Les pays producteurs ayant donné la priorité à la vaccination de leur population, ce qui est logique. Les laboratoires se trouvent dépassés par les commandes et les quantités disponibles se font rares d'où la solution envisagée par l'Algérie, celle de recourir à plusieurs vaccins pour combler le déficit de vaccins dans un premier temps avant de passer à la production ou le conditionnement du vaccin russe Spoutnik V dans une seconde phase. Cette étape nécessite du temps pour se concrétiser, d'où le recours à un 4e vaccin selon des sources proches du dossier. «L'Algérie a besoin de grosses quantités de vaccins pour tenter de rattraper son retard et atteindre l'objectif tracé», indique-t-on. Le choix est porté, cette fois-ci, sur deux vaccins et les autorités sanitaires devront trancher très bientôt sur le choix du 4e vaccin en fonction de l'avancée des négociations menées en parallèle cette fois-ci. Le facteur temps, l'efficacité et la quantité sont les trois points essentiels débattus par les comités d'experts en charge. Pour le vaccin Janssen de Johnson&Johnson qui vient d'être autorisé par l'Agence européenne des médicaments (AEM). Sur son site officiel, l'EMA a annoncé avoir « recommandé l'octroi d'une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin anti-Covid-19 Janssen afin de prévenir la Covid-19 chez les personnes à partir de 18 ans». Une décision prise suite aux données obtenues sur le vaccin, jugées «solides» et répondant aux critères d'efficacité, de sécurité et de qualité. Quant au vaccin cubain, le groupe pharmaceutique d'Etat BioCubaFarma travaille sur 4 candidats-vaccins contre le coronavirus :Soberana 1 (en phase 2), Soberana 2, Abdala et Mambisa (en phase finale). Il est à préciser que Cuba a commencé hier (22 mars) à vacciner 48 000 volontaires avec son candidat-vaccin contre le coronavirus Abdala. Il s'agit là du deuxième pays à entrer en phase 3 des essais cliniques, la dernière avant approbation. Pour vanter ses produits, le directeur de BioCubaFarma, Eduardo Martinez Diaz, avait déclaré que « l'un des avantages de nos candidats-vaccins, c'est qu'ils ne requièrent pas de système de congélation — il leur faut une température de 2-3°C, comme d'autres vaccins. Un autre avantage, c'est qu'avec l'apparition de nouveaux variants du virus, il faudrait appliquer une troisième dose pour augmenter l'immunité mais certains vaccins ne le permettent pas. Dans le cas de notre vaccin, il est possible d'appliquer plusieurs doses successives de renfort. » Ilhem Tir