Apr�s une saison plut�t m�diocre, le pr�sident belouizdadi, Mahfoud Kerbadj, veut que son club soit plus ambitieux cette ann�e. Pour cela, il a recrut� un technicien argentin ainsi que Neggazzi, l�ex-star du Chabab des ann�es 80, pour constituer un staff technique efficace. Point de situation avec un pr�sident qui nous r�v�le aussi ses appr�hensions. Le Soir d�Alg�rie : O� en est votre �quipe avant le d�but de ce premier championnat professionnel ? Je ne suis pas tellement d�accord avec cette appellation de professionnalisme parce qu�il y a encore beaucoup de choses qui manquent. Mahfoud Kerbadj : Quoi, par exemple ? Par exemple, hier, mon �quipe voulait s�entra�ner ici au stade du 20-Ao�t et on a trouv� le terrain occup� par des jeunes. On n�a m�me pas de moyens de r�cup�ration, et honn�tement, si on devait appliquer les vrais normes du professionnalisme, ce stade ne serait m�me pas homologu�. Il y a un seul acc�s, les si�ges ne sont pas num�rot�s et il y a un tableau �lectronique qui est plus utile � une piscine. Mais bon, il faut bien commencer et je consid�re que c�est une ann�e de transition pour �tre pr�t en 2011 pour respecter les d�lais de la Fifa. Et que dire du Chabab ? Je crois que l��quipe est pr�te. Dans la foul�e de ce projet de professionnalisme, j�ai recrut� un entra�neur argentin. Pourquoi avoir opt� pour cet Argentin ? D�abord parce qu�il a un CV tr�s int�ressant et puis il a l�avantage d�avoir travaill� au Maroc. Il ma�trise le fran�ais et conna�t la mentalit� du joueur alg�rien vu qu�il a �galement exerc� en Tunisie. Il a �galement travaill� avec un autre coach argentin qui conna�t bien l�Alg�rie, Oscar Fullone. A ce jour, et apr�s deux mois, je suis tr�s satisfait de ses services. Quels sont vos objectifs pour cette saison ? Je veux jouer une place honorable, c�est-�-dire �tre parmi les cinq premiers. D�ailleurs, m�me l�entra�neur m�avait d�clar� � son arriv�e que cela ne l�int�ressait pas de jouer le maintien. Je dis qu�avec l�effectif que nous avons, on peut largement jouer les premiers r�les. M�me si vous n�avez pas de grands noms ? Justement, la saison derni�re on avait la meilleure �quipe et on n�a rien gagn� alors que le MCA, avec des joueurs inconnus, a remport� le championnat. Aujourd�hui, quand je lis la presse sportive, on a l�impression que tous les clubs peuvent devenir champions, mais il n�y a qu�une seule place. On dit que vous avez recrut� Neggazi pour instaurer la discipline parmi les joueurs uniquement ? Non, pas du tout. Neggazi fait partie du staff technique et il aura un r�le de manager, de conseiller et d�interm�diaire entre les joueurs, le public et le staff. En outre, l�entra�neur argentin veut lui confier un r�le de superviseur de nos adversaires avant chaque match de championnat. Quelles sont vos appr�hensions avant le d�but de la comp�tition ? J�appr�hende les probl�mes financiers. Le CRB est un grand club mais c�est peut-�tre le moins riche de la capitale. Pour le moment, nous n�avons que deux sponsors, Nedjma et la Cnep mais nous sommes en n�gociation avec d�autres. Je crains �galement les blessures parce que nous avons jou� contre les Maliens de Djoliba en Coupe de la CAF sans aucune pr�paration. Cela nous a co�t� une �limination et beaucoup de blessures. Comment allez-vous g�rer la pression des supporters qui a d�j� commenc� ? Vous savez, il y a un seul moyen de calmer et de faire taire les supporters, ce sont les r�sultats positifs. Bon, ils se sont d�j� manifest�s lors des rencontres amicales mais je leur dis que l�important, c�est de remporter les matches officiels. Un mot sur le limogeage de Sa�dane et la d�signation de Benchikha pour le remplacer ? Je n�ai rien � dire sur ce sujet et je ne suis pas d�accord avec ces pr�sidents de club qui s�expriment sur tout. Il appartient au pr�sident de la FAF de r�gler les probl�mes de la s�lection. Moi, mes pr�rogatives se limitent � la gestion du CRB.