À l'occasion de la Fête du travail, coïncidant avec le 1er mai, des femmes exerçant comme cuisinières et aides dans les cantines des établissements scolaires au niveau de la commune de Sidi-Ben-Adda, à 3 km du chef-lieu de wilaya Aïn-Témouchent, et ce, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS), se sont présentées à la Maison de la presse de la wilaya de Aïn-Témouchent, pour soumettre une plate-forme de revendications visant l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle et le recouvrement de leur dignité humaine. Pour la plupart mères de famille ayant à charge des enfants en bas âge, elles travaillent depuis plus de 17 années pour un salaire mensuel net de 5 400 da. «Nous avons suivi une formation de cuisinière et aide-cuisinière chapeautée par la Direction de l'administration locale de la wilaya de Aïn-Témouchent au profit du personnel des établissements scolaires depuis plus de deux années. Nous avons cru que nous aurions nos diplômes, serions intégrées comme ouvrières professionnelles permanentes sous l'égide de l'APC. Malheureusement, ce n'était que de vaines promesses. La direction a mis fin à l'exercice de certaines collègues âgées de plus de 60 ans et, par conséquent, elles n'ouvraient pas droit à la pension de retraite après plus de 20 années de travail et de sacrifices. C'est inadmissible et injuste.» En ce 1er mai, Journée internationale du travail où les droits des travailleurs ont été arrachés grâce à des luttes acharnées, elles lancent un cri de détresse aux plus hautes instances du pays afin que justice leur soit rendue. S. B.