La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a présenté, hier, un exposé sur « la contribution de la CAPC à la stratégie nationale de transition énergétiqu» suite à la tenue de la conférence du 1er mars 2021 sur le thème de «L'entreprise dans la dynamique de la transition énergétique». Il s'agit de la vision de la commission énergie de la CAPC dirigée par le docteur Ryadh Boudjemadi sur la stratégie nationale de la transition énergétique. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que le conférencier a déclaré que la CAPC considère que «l'Algérie ne peut rester en marge de l'évolution, voire des bouleversements que connaît le monde en la matière». À ce sujet, l'organisation patronale, dans sa contribution, a intégré six dimensions à la stratégie de transition énergétique en Algérie, à savoir la politique économique, la sécurité énergétique, l'efficacité énergétique, la Smart Energy (l'intelligence artificielle de la chaîne de valeur énergétique), Poxer to X (production de l'hydrogène vert, qui est le combustible pour le stockage de l'électricité et la mobilité propre) et, enfin, le marché de l'emploi, considéré par la CAPC comme l'objectif suprême de la politique énergétique du pays. Selon le docteur Ryadh Boudjemadi, qui a dirigé le groupe de réflexion, le document final est le fruit de plusieurs facteurs influents. Il énumérera, au cours de son intervention, l'engagement de l'Algérie aux accords de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la consommation nationale de plus en plus insoutenable, la chute des prix de pétrole et de gaz sur le marché mondial, la baisse des coûts des énergies renouvelables dans le monde, l'évolution des comportements sociétaux dans la maîtrise de l'énergie, l'émergence des technologies de communication, la maîtrise de l'énergie et, enfin, l'apport en création d'emplois et en nouveaux métiers. Sur le plan des défis à relever face à cette transition énergétique, il dira que «les entreprises algériennes ont un rôle central à jouer et que «ces défis sont aussi autant d'opportunités de renforcer le leadership international des entreprises algériennes vers une Afrique sub-saharienne qui ambitionne de développer 30 gW de solaire à l'horizon 2025». Il s'agit, selon lui, d'«impulser une véritable dynamique locale, et faire émerger à terme des champions locaux qui partiraient à la conquête de l'Afrique où des opportunités sont réelles et abordables pour nos entreprises». En marge de la conférence, le docteur Ryadh Boudjemadi déclare être confiant quant à la stratégie de transition énergétique en Algérie, car il considère que le projet de la transition énergétique «est une question de temps» et que «l'Algérie détient tout le potentiel éolien dans ce domaine». Avant d'expliquer que «l'Algérie possède l'un des ensoleillements des plus grands dans le monde, ce qui a été démontré par la Banque mondiale en septembre 2020». À une question relative aux investissements étrangers, l'expert dira que l'Algérie en a besoin, car «on ne peut pas vivre avec des devises du pétrole et du gaz», estime-t-il. Et d'ajouter que la volonté politique ne manque pas. Cependant, il relève qu'à elle seule, cette dernière ne suffit pas, car il faut des textes de loi, ce qu'il désigne justement de «déploiement sur le terrain». Enfin, Ryadh Boudjemadi n'omet pas de citer le facteur de financement dont «une partie provient des entreprises étrangères qui viennent s'installer dans le cadre de l'investissement en Algérie». A. B.