La recherche d'alternatives aux énergies fossiles doit être considérée comme une priorité nationale, a estimé, avant-hier, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), Mohamed Sami Agli, lors d'une visioconférence consacrée à "l'entreprise algérienne dans la dynamique de la transition énergétique". Cette recherche d'alternatives, estime le président de la Capc, passe nécessairement par une transition énergétique qui doit s'appuyer non pas sur une énergie "mono-source", mais sur un mix énergétique où les énergies renouvelables trouveront leur place. Sami Agli a évoqué le lancement d'une réflexion de fond sur le rôle de l'entreprise dans la nouvelle politique énergétique nationale. Pour le président de la Capc, l'urgence pour l'Algérie de se tourner vers une transition plus en faveur des énergies renouvelables (EnR) tient, notamment, d'une consommation interne de gaz qui devient insoutenable, de la chute des prix du pétrole et du gaz naturel sur le marché mondial et de l'apport des EnR en matière de développement économique et de création d'emploi. "Les enjeux sont considérables", soutient-il, citant une filière industrielle à promouvoir, des milliers entreprises à créer ou à reconvertir, des filières de formation à développer et, à la clé, des centaines de milliers d'emplois qui verront le jour. Sami Agli plaide pour que l'entreprise algérienne soit mise au cœur de la stratégie énergétique. "Les entreprises algériennes ont un rôle central à jouer pour faire face aux défis de cette transition énergétique", estime-t-il. Ces défis sont aussi autant d'opportunités de renforcer le leadership international des entreprises algériennes vers une Afrique subsaharienne qui ambitionne de développer 30 GW de solaire à l'horizon 2025. Selon le président de la Capc, il s'agit d'impulser une véritable dynamique du tissu économique local, et faire émerger à terme des champions locaux dans le solaire photovoltaïque et le solaire thermique, l'éolien, la biomasse et la géothermie.