La mobilisation suscit�e par l�interpellation puis l�inculpation des deux citoyens d�A�n-El- Hammam pour atteinte � l�un des pr�ceptes de l�Islam ne faiblit pas. N� � travers les r�seaux sociaux, l��lan de solidarit� � l��gard des deux pr�venus se traduira par une mobilisation sur le terrain avec le rassemblement aujourd�hui devant le tribunal d�A�n-El-Hammam, o� se tiendra leur proc�s. Un proc�s peu banal et atypique qui remet dans le d�bat public la probl�matique du respect des libert�s individuelles et de conscience garanties par la Constitution alg�rienne. Dans une d�claration rendue publique, le collectif SOS Libert� parle �d�une nouvelle escalade de l�intol�rance religieuse sous couverture officielle (qui) survient dans un climat politique d�l�t�re�. Le collectif d�nonce l�instrumentalisation de deux institutions r�publicaines, la justice et la police, et leur enr�lement au service �d�une id�ologie liberticide �. Cette d�marche r�pond �� des consid�rations occultes dont il reste � percer le secret� et constitue �une r�gression qui viole la libert� de conscience garantie par la Constitution et les pactes internationaux ratifi�s par l�Alg�rie�, s�inqui�te le collectif SOS Libert�, qui exige que la justice prononce la relaxe pour tous les inculp�s pour d�lit de conscience, �le seul verdict moralement et juridiquement acceptable�. La maison des droits de l�homme et du citoyen de Tizi-Ouzou, affili�e � la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme, qui joint sa voix au concert de protestations contre ce qui est consid�r� comme une mont�e de l�intol�rance et un d�ni des libert�s individuelles sous couvert de la loi, voit justement dans le proc�s qui se tient aujourd�hui au tribunal d�A�n El-Hammam, �une th�ocratisation rampante de la justice� dans notre pays. Il y a, selon M. About Arezki, qui s�exprime au nom de la LADDH, �un caract�re schizophr�ne qui consiste � afficher la d�claration des droits de l�homme dans les commissariats et � requ�rir les parquetiers de la R�publique contre des citoyens pour non-soumission au monoth�isme religieux�. Rappelons que le proc�s des nomm�s H. H. 44 ans, et S. F., 34 ans, des ouvriers d�un chantier en construction, comparaissant aujourd�hui pour non-observance du je�ne, fait suite � leur arrestation, le 12 ao�t dernier, par des policiers qui les ont surpris en train de boire de l�eau sur les lieux m�mes de leur travail, c'est-�-dire dans l�enceinte d�un immeuble priv� en construction. Ils ont �t� imm�diatement pr�sent�s devant le procureur de la R�publique du tribunal d�A�n El Hammam, qui les a inculp�s pour atteinte � un pr�cepte de l�Islam. Leur proc�s, qui devait se tenir � l��poque des faits, c'est-�-dire durant le mois de Ramadan, a �t� renvoy� aujourd�hui. Des cas similaires ont �t� enregistr�s un peu partout � travers le pays, notamment � T�bessa et B�ja�a.