Le proc�s des chr�tiens appartenant � une petite communaut� protestante du village A�t Atteli, dans la commune de Larba�-Nath- Irathen, poursuivis pour ouverture ill�gale d�un lieu de culte, qui devait se tenir hier au tribunal correctionnel de la m�me ville, a �t� report� au 28 novembre prochain, � la demande du pr�sident du tribunal, qui a requis la pr�sence des t�moins. �Un acte qui intervient dans le respect de la proc�dure�, estime Me M. A�t Larbi pour qui le pr�sident est dans son droit d�envisager une telle action. Tout en refusant d�y voir un quelconque subterfuge de la part de la justice, ce m�me avocat, qui s�est constitu� pour la d�fense des pr�venus, R. A, M. N., H. I. et Y. M., et qui est � l�origine de l�ajournement du jugement de l�affaire lors de l�audience du tribunal de Larba�-Nath- Irathen, le 26 septembre dernier, s�interdit tout commentaire avant la tenue du proc�s. La m�me attitude de r�serve est aussi adopt�e par les militants politiques et de la soci�t� civile qui se sont mobilis�s depuis le d�but de ce qu�ils consid�rent �tre des atteintes r�p�t�es aux libert�s collectives et individuelles, notamment les libert�s religieuses et de conscience dans de nombreuses r�gions du pays. Hier � Larba�-Nath-Irathen, comme pr�c�demment � A�n-El-Hammam, lors de la tenue du proc�s de deux citoyens de cette ville pour atteinte � l�un des pr�ceptes de l�Islam, des militants du MAK, du RCD, dont des parlementaires, des repr�sentants des organisations de d�fense des droits de l�homme comme la Laddh, ceux de SOS Libert�s, des repr�sentants de l�EPA, Association des �glises protestantes d�Alg�rie, accompagn�s d�un groupe de fid�les qui d�clamaient, lors du rassemblement tenu devant le tribunal, des cantiques, des pri�res � la gloire du Christ ainsi que leur droit de pratiquer la religion qu�ils se sont choisie, �taient au rendez-vous de la mobilisation qu��il convient de maintenir, selon Arezki A�t Larbi de SOS Libert�s, jusqu�� la fin de cette cascade de proc�s�, par solidarit� avec les quatre pr�venus, et pour dire halte � l�instrumentalisation des appareils judiciaire et policier pour r�primer les libert�s des citoyens, selon les acteurs de la mobilisation. Toutefois, d�aucuns parmi les pr�sents qui s�attendent un d�nouement dans le sens de l�apaisement, synonyme pour eux de victoire de la mobilisation citoyenne comme ce fut le cas des non-je�neurs de A�n-El-Hammam, s�interrogent sur les raisons de l�ajournement du proc�s pour la troisi�me fois. La succession des reports et la programmation en s�rie de jugements pour des affaires li�es � des pratiques relevant de choix cultuels individuels comme ce sera le cas dans une semaine au tribunal d�Akbou, qui examinera l�affaire des non-je�neurs d�Ighzer-Amokrane, qui prend les allures d�un proc�s pour d�lit de religion parfaitement sc�naris�e et synchronis�e, autorisent doute et appr�hension.