Le GS Pétroliers, club omnisports, réunissant 13 disciplines, créé en 2008, parrainé depuis par Sonatrach, la première société algérienne, soit la compagnie pétrolière nationale, est aujourd'hui dans le désarroi. Confronté à une crise financière, absence ou refus de la société-mère de débloquer son budget annuel, le GSP, au plus grand palmarès national, toutes disciplines confondues, est incapable de payer les frais des tests PCR pour ses équipes seniors de handball, hommes et dames, en prévision des tournois play-offs de la Fédération algérienne de handball (FAHB). Une situation critique du club des Pétroliers dont les athlètes, au nombre de 600, et les encadreurs des différentes catégories et disciplines n'ont pas été rémunérés depuis huit mois. Une situation, jamais vécue auparavant par le GSP, que les observateurs expliquent par le retard accusé dans le processus de fusion avec le MCA à l'occasion de la célébration du centenaire du Mouloudia. Une démarche que la direction de la compagnie pétrolière endosse à la direction du GSP, plus précisément à son président Djaâfar Belhocine, accusé d'entraver le processus de la fusion. Une accusation qu'il a vite rejetée en réaffirmant que le GSP n'était jamais contre, en rappelant que l'assemblée générale du GSP avait entériné l'idée de la fusion, en attendant la tenue d'une assemblée générale constituante, mais pas au détriment du GSP, précise-t-il. «Nous, au niveau du GSP, nous avons tenu l'assemblée générale qui avait entériné le processus en attendant l'assemblée générale constituante (...) Et depuis l'été dernier, les choses n'avancent plus avec l'autre partie. Ce qui est dans leurs revendications, c'est de reprendre les sections avec athlètes et encadrements et disposer des budgets de Sonatrach pour la prise en charge sans pour autant négocier avec les responsables qui sont à la tête de ce club et de ces athlètes. Donc, c'est une chose anormale qui est inacceptable. Si elle doit se faire, c'est à l'assemblée générale de décider de ceux qui auront la responsabilité de la gestion (...) ces gens veulent récupérer et les sections et les budgets. Quant à leurs responsables, ils ne sont pas les bienvenus. Nous, au GSP, nous ne fermons pas la porte, puisque, nous-mêmes, nous étions MCA», nous avait déclaré le président du GSP dans son dernier entretien. Belhocine, poussé vers la sortie, après l'envoi d'un émissaire de la part du P-dg de Sonatrach, met l'accent sur l'absence du budget de fonctionnement du GSP que la société pétrolière tarde à débloquer. «Je ne vois pas pourquoi nous sommes privés de financement alors qu'il y a à peine une semaine, un audit a été effectué au GSP qui n'a relevé aucune irrégularité», a-t-il déclaré à la presse en expliquant qu'à cause de la situation financière critique du club, la section handball a dû déclarer forfait pour les tournois des play-offs. Les observateurs estiment qu'avec ce blocage, ce sont les athlètes qui sont pris en otage. Basketteurs, volleyeurs, handballeurs... pratiquement tous les athlètes que nous avons croisés évoquent leur situation financière critique, sans salaire depuis huit mois. Ils interpellent la direction de Sonatrach sur leur situation. A. A.