"Nous avons été obligés de déclarer forfait pour la reprise du championnat de handball (messieurs et dames) pour la simple raison que nous n'avons plus d'argent dans les caisses. Nous ne pouvons pas payer la mise au vert nécessaire pour prendre part à une telle compétition et nous ne pouvons pas payer les frais liés aux tests PCR", explique-t-il. Cinq jours après l'annonce dans les colonnes de Liberté du forfait de l'équipe du Groupement sportif des pétroliers (GSP), section handball, pour la reprise du championnat national, la société Sonatrach n'a toujours pas réagi pour tenter de trouver une solution à la grave crise financière qui secoue le club. Hier, lors de la rencontre prévue en soirée, l'équipe du GSP, l'un des favoris de la compétition, ne s'est pas présentée sur le terrain de la coupole du 5-Juillet pour affronter de la formation d'Aïn Touta, pour le compte des rencontres du 1er tournoi des play-offs du championnat d'Excellence de handball (messieurs). Il en était de même pour l'équipe des dames contre le HBC El Biar. "Nous avons été obligés de déclarer forfait pour la reprise du championnat de handball (messieurs et dames) pour la simple raison que nous n'avons plus d'argent dans les caisses. Nous ne pouvons pas payer la mise au vert nécessaire pour prendre part à une telle compétition et nous ne pouvons pas payer les frais liés aux tests PCR. Nous avons attiré l'attention des responsables de Sonatrach, propriétaire du GSP, sur cette situation dramatique qui touche du reste 13 sections avec 3 500 entre employés et techniciens qui n'ont pas été payés depuis 8 mois, mais rien n'y fit. J'ai l'impression que certains veulent pousser au pourrissement", confie le président du GSP, Djaafar Belhocine. Et d'ajouter : "Nos doléances sont restées lettre morte. Personne ne veut nous expliquer ce qui ne va pas ou encore les motifs de ce désintéressement de Sonatrach. Chaque jour je rejoins mon bureau au GSP le plus normalement du monde, mais personne n'ose m'apporter des explications. Nous sommes franchement déroutés. C'est vrai que des intermédiaires de Sonatrach sont venus me voir la semaine passée pour me demander verbalement de démissionner de mon poste afin de laisser la place à la fusion MCA-GSP, comme si j'avais le pouvoir d'entraver une telle démarche que l'assemblée générale du GSP a validée en août dernier, mais, à mon avis, il ne faut pas tenir le Groupement sportif en otage. La fusion doit se faire conformément à la loi sur les associations, et je suis prêt à partir, mais que chacun respecte la réglementation. Il ne faut surtout pas mettre en danger l'avenir de 3 500 athlètes qui représentent le réservoir de l'élite nationale. Si aucune solution n'est trouvée, les autres disciplines subiront le même sort." La gestion de Sonatrach du MCA (football) et du GSP fait craindre le pire ces derniers temps. Des supporters du MCA sont sortis récemment en masse dans la rue pour réclamer le départ de Sonatrach de la gestion du club, d'où l'idée de la fusion MCA-GSP afin de préparer un retrait en douce de la société pétrolière de la gestion des deux clubs algérois. SAMIR LAMARI