Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) se réjouit des résultats obtenus par son parti aux dernières élections législatives et compte même prendre part au prochain gouvernement. Il préconise, en outre, la réduction des indemnités des parlementaires proposant dans ce sens de garder les salaires qu'ils percevaient avant leur élection en sus de quelques avantages. Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Qualifiant les résultats obtenus par son parti aux élections législatives du 12 juin dernier, soit 57 sièges à l'Assemblée populaire nationale, de «confortables», le SG du RND, Tayeb Zitouni, n'écarte pas la possibilité de pouvoir améliorer ce score après le traitement des onze recours déposés auprès du Conseil constitutionnel. Une nouvelle situation qui permettra au parti d'être «la troisième force politique au Parlement». Il affiche également l'intention de sa formation politique de prendre part au prochain gouvernement. Intervenant hier, en marge d'une réunion des secrétaires des bureaux de wilaya du parti, Zitouni a évoqué les dépassements enregistrés le jour du scrutin, dans plusieurs wilayas, notamment en Kabylie. Il précise qu'un rapport détaillé sera remis au président de la République et aux autorités compétentes. Il affirme, d'ailleurs, que sans les menaces, le taux de participation dans cette région aurait été proche de celui enregistré dans la capitale. Il incombe à cet effet, l'abstention aux dernières législatives à la crise économique que connaît l'Algérie et son impact sur le citoyen, et non pas au mot d'ordre de boycott prôné par des partis. Il met également en cause «l'image négative» que s'est fait le citoyen du Parlement qui accorde des avantages à ses membres, notamment le salaire de 30 millions de centimes. C'est ainsi qu'il propose la révision des indemnités et autres avantages des députés afin, dit-il, que «le poste de parlementaire ne soit pas convoité uniquement pour bénéficier de ses avantages et promotions sociales». Il suggère que les députés gardent les salaires qu'ils percevaient avant d'être élus en leur offrant quelques avantages pour «leur permettre de bien mener leur mission». Le SG du RND cite, en outre, la «complexité» de la nouvelle loi électorale. Pour lui, celle-ci «rendait difficile pour tous les partis d'interagir avec le processus électoral, notamment avec «les mécanismes de contrôle limités et l'inexpérience de l'Autorité nationale indépendante des élections». Il estime que les résultats obtenus ont permis au pôle nationaliste d'avoir une forte présence au Parlement. Un élément, précise-t-il, «essentiel pour la stabilité et le développement économique du pays, face aux menaces internes de ceux qui prônent la période de transition et le vide institutionnel et constitutionnel», conclut-il. Ry. N.