C'est, ce samedi que le tout nouveau Premier ministre devra poursuivre les consultations avec les groupes de partis et autres indépendants vainqueurs des élections législatives anticipées du 12 juin dernier à l'effet de composer son équipe. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Chargé, mercredi dernier, par le président de la République de former son gouvernement post-élections législatives anticipées du 12 juin écoulé, Aïmen Benabderrahmane devra poursuivre, aujourd'hui samedi, les consultations avec les partis et autres indépendants sortis grands vainqueurs de ce scrutin. Des concertations que le chef de l'Etat avait, lui-même, entamées samedi dernier, recevant dans son bureau, respectivement, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, une délégation des parlementaires indépendants avec à leur tête Abdelwahab Aït-Menguellet, le président du Mouvement de la société pour la paix, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, le président du front el Moustakbal et le président du mouvement el Binaa. Des rencontres à l'issue desquelles ces partis et indépendants ont été invités à remettre avant mercredi dernier, les listes de leurs cadres susceptibles de faire partie du futur gouvernement. Ce à quoi, tout ce beau monde s'est plié, exception faite du MSP dont le conseil consultatif national, convoqué, mardi dernier, en session d'urgence a décidé de décliner cette offre de participation au gouvernement. Et jusqu'à hier vendredi, le nouveau Premier ministre n'aurait pas entamé les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais, comme mentionné par la présidence de la République dans son communiqué, mercredi dernier. Le nouveau chargé à la communication au sein du FLN affirmait un peu avant la mi-journée que le parti n'avait pas encore reçu une quelconque invitation pour une rencontre de concertation avec le Premier ministre. «Peut-être que cela devrait intervenir dans l'après-midi», ajoute Djabous Kaddour ou demain (aujourd'hui samedi, ndlr). «Nous n'avons rien reçu jusqu'à maintenant», déclare, pour sa part, le chargé à la communication au sein du front el Moustakbal qui avoue «ne rien savoir» de la suite donnée aux consultations déjà entamées la semaine écoulée. Ceci, alors que les directions nationales du RND et d'el Binaa étaient, hier, injoignables. A noter que le chef de l'Etat avait, en le nommant comme successeur à Abdelaziz Djerad, instruit Aïmen Benabderrahmane de former son équipe «au plus tard la semaine prochaine», au motif, avait-il dit, que «le vide n'était pas bon». Par ailleurs, les résultats finaux des dernières élections législatives anticipées ont été publiés dans le dernier numéro du Journal officiel. Ainsi, l'on sait le nombre de voix exprimées obtenues par chaque liste, notamment celles ayant pu atteindre le seuil des 5% des voix exprimées par circonscription électorale et ainsi prendre part à la répartition des sièges parlementaires en jeu. A la faveur de ces résultats, le FLN, le grand vainqueur de ce scrutin avec 98 sièges, a eu 278 828 voix exprimées, soit la moyenne de 2 845 voix par siège. Le MSP, second parti avec 65 sièges a obtenu 208 471 voix alors que le RND, arrivé troisième avec 58 sièges, a arraché 198 758 voix exprimées. Le front el Moustakbal et le mouvement el Binaa arrivés respectivement à la quatrième et à la cinquième place, ont obtenu respectivement 153 987 voix exprimées pour 48 sièges et 106 203 voix exprimées pour 39 sièges de député. M. K.