La détention de l'ancien député du RCD, Nordine Aït Hamouda, continue de susciter des réactions et des appels à sa libération. Karim Aimeur - Alger (Le Soir)- L'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) regrette les déclarations de Nordine Aït Hamouda sur l'Emir Abdelkader mais condamne en même temps son incarcération pour ses propos. Intervenant jeudi dans une déclaration filmée et diffusée sur le site de l'organisation, le secrétaire général par intérim de l'ONM, Mohand Ouamar Benelhadj, a appelé le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, à intervenir pour la libération du fils du colonel Amirouche et des autres détenus d'opinion. Il demande au premier magistrat du pays de gracier tous les détenus d'opinion, parmi lesquels figure Nordine Aiït Hamouda, et ce, à la veille de la célébration du 59e anniversaire de l'indépendance du pays, ce 5 juillet. Dans ce sillage, l'orateur a fait savoir que son organisation a déposé une demande d'audience à la présidence de la République mais restée sans suite pour le moment. «Nous entrons dans la nouvelle Algérie, et c'est ce que nous souhaitons vraiment. Nous avons une nouvelle Assemblée, il y aura un nouveau gouvernement et le 5 juillet approche. Je lance un appel au président de la République pour qu'il gracie à cette occasion les détenus d'opinion (...) Je ne pense pas que quelqu'un parmi eux ait tué ou commis un crime. Je lui demande de les gracier ainsi que les enfants de chouhada détenus, parmi lesquels le fils d'Amirouche qui, peut-être, a dit quelque chose qu'il n'avait pas le droit de dire», a lancé M. Benelhadj. Nordine Aït Hamouda a été arrêté il y a une semaine à Tichy, dans la wilaya de Béjaïa, par des éléments de la BRI, à la fin d'une conférence qu'il avait animée sur le mouvement national. Transféré à Alger, il sera mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal de Sidi-M'hamed pour incitation à la haine et à la discrimination, atteinte aux symboles de la Nation et offense à un ancien Président, à savoir Houari Boumediène. Son incarcération a provoqué un tollé général et de nombreux appels à sa libération et au respect de la liberté d'expression et d'opinion ont été lancés. Sa défense a introduit un appel contre la décision du tribunal de Sidi-M'hamed et attend, selon l'avocat Hakim Saheb, la programmation de l'audience au niveau de la chambre d'accusation. K. A.