La rencontre entre Karim Younès, coordinateur du panel de dialogue et de médiation, et Mohand-Ouamar Benelhadj, secrétaire général par intérim de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), n'a pas débouché sur un résultat concret. Elle n'a même pas tissé de liens entre les deux parties. Le SG par intérim de l'ONM a expliqué que son organisation n'a pris aucun engagement avec le panel et ne compte pas l'intégrer, tant les divergences sont de taille. Dans une vidéo postée sur le site de l'organisation, M. Benelhadj a souligné, de prime abord, que l'ONM est une organisation "indépendante". "L'ONM est une organisation apolitique et elle n'est l'appendice d'aucun parti politique ni d'un clan", a-t-il déclaré, tout en précisant : "À l'ONM, nous veillons à nous en tenir à la proclamation du 1er Novembre 1954 et nous demeurons fidèles au serment que nous avons fait au pays et aux camarades tombés au champ d'honneur. En ce qui nous concerne, nous nous donnons le droit, lorsqu'il le faut, d'élever la voix." Même si le SG par intérim de l'ONM a évoqué "des convergences" avec le panel, il a vite fait de mettre en avant les divergences en s'appuyant sur la première option défendue par l'ONM, à savoir une élection présidentielle. "C'est l'élection présidentielle que nous avons défendue et l'ONM n'a toujours pas changé d'avis à propos de l'Instance indépendante d'organisation et de supervision des élections. Ce ne sera pas à l'appareil de l'Etat d'organiser ces élections", a rappelé M. Benelhadj. Ce dernier a informé que lors de la rencontre avec le panel, les membres de l'ONM ont évoqué plusieurs questions, dont celle des détenus. "Nous avons demandé la libération de Lakhdar Bouregâa. Nous avons également appelé à la libération des jeunes porteurs du drapeau amazigh. Karim Younès est contre ces détentions. Il m'a dit que le panel a demandé comme préalable la libération de ces détenus avant que l'instance n'entame son travail", a dit le SG par intérim de l'ONM, ajoutant : "À l'ONM, nous lui avons dit que ce n'est pas une question de préalables mais de justice. Ces gens ont été injustement incarcérés, ils doivent être libérés." Concernant la conférence nationale, le SG par intérim de l'ONM a émis de sérieuses réserves quant à la participation de l'Organisation. "En ce qui me concerne, je ne suis pas pour", a-t-il tranché, tout en ajoutant : "Au sein de l'Organisation, nous pensons qu'il faut passer à l'élection présidentielle." M. Mouloudj