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La colère gronde chez les robes noires
JUSTICE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 07 - 2021

La colère des avocats s'exprime à nouveau sur le terrain. L'incident qui s'est produit mercredi dernier au tribunal de Dar-el-Beïda ne semble être, en fait, qu'un élément de plus venu raviver une tension qui ne retombe pas depuis plus d'une année. Le fait que le véhicule d'un avocat venu plaider dans ce tribunal ait été conduit à la fourrière sur ordre d'un procureur a été perçu comme une nouvelle atteinte aux droits des robes noires qui veulent se battre pour le rétablissement de leurs droits. Dans un entretien qu'il nous a livré ci-bas, Me Sellini annonce qu'un sit-in aura également lieu aujourd'hui au tribunal Abane-Ramdane et que les avocats viendront exprimer leur colère. Le bâtonnier d'Alger ne mâche pas ses mots pour décrire la situation dans laquelle se trouve plongée la corporation. Il insiste sur les difficultés, voire l'impossibilité d'accéder parfois aux dossiers et aux pièces devant servir à leur travail de défense de leurs clients. Selon lui, cette situation est le fait de certains magistrats « qui font dans l'abus », mais cette tension se fait ressentir au quotidien dans les salles d'audience et dans toutes les étapes devant conduire à la défense du justiciable. Pour toutes ces raisons, la corporation s'apprête à élaborer une plate-forme englobant toutes les revendications pour le rétablissement des droits de la défense.
Abla Cherif
Le bâtonnier Sellini au Soir d'Algérie :
«Les avocats sont au bord de l'explosion»
Les avocats d'Alger que vous représentez sont à nouveau en colère. Ils affirment être victimes d'actes répétés portant atteinte à leurs droits. De quoi s'agit-il ?
Ce sont des actes orchestrés et destinés à écraser les droits de la défense, nous enregistrons effectivement des atteintes quotidiennes contre les droits des avocats, ces atteintes peuvent être illustrées par le non-accès aux dossiers, l'impossibilité de plaider, le non-respect des actes de procédure. Les avocats vivent un encerclement infernal dicté par l'arbitraire juridictionnel. Il y a violation de la loi, des abus. Ces atteintes à la justice ne permettent pas des procès équitables auxquels devraient avoir droit les citoyens, cette situation dure depuis longtemps.
Vous voulez dire que cette colère a été longtemps contenue ?
En raison des circonstances que traversait le pays, nous avons courbé l'échine, accepté toutes les atteintes, violations de nos droits dans le souci de préparer un nouvel avenir pour le pays, aller vers une nouvelle étape de construction de ce que l'on appelle une nouvelle Algérie dans laquelle tous les Algériens se retrouveraient. Malheureusement, notre position a été prise pour de la faiblesse. Aujourd'hui, nous dénonçons tous ces abus, toutes ces brimades. Nous en sommes arrivés à enregistrer presque des insultes publiques, des expulsions des salles d'audience, surtout avec les jeunes avocats. Aujourd'hui, la corporation est au bord de l'explosion.
Le conflit se déroule donc essentiellement avec les magistrats ?
Il se déroule avec un certain nombre de magistrats qui abusent réellement, ils se croient tout permis et font dans l'abus. Ce qui s'est passé la semaine dernière au tribunal de Dar-el-Beïda en est une preuve concrète. Vous devez savoir qu'il s'agit du troisième incident du genre qui se produit dans ce même lieu, c'est malheureusement le magistrat qui a ordonné de mettre le véhicule de l'avocat en fourrière qui a violé la loi.
Cette décision ne peut être prise que lorsqu'une voiture gêne un passage, mais là, elle était garée en bonne et due forme dans une enceinte close, dans le parking d'un tribunal, elle ne gênait personne, n'empêchait personne de passer. Pourquoi l'envoyer donc en fourrière ? C'est la troisième fois que cela se produit et ces décisions n'ont aucune base légale. C'est de l'arbitraire, c'est trop.
L'avocat a-t-il pu récupérer son véhicule ?
Il a été conduit à la fourrière puis il l'a récupéré de là-bas.
Vous avez décidé de geler toute assistance judiciaire dans les tribunaux...
Le boycott durera une semaine au tribunal de Dar-el-Beïda. Aujourd'hui, il s'étendra à toutes les juridictions et cours. Il y aura également un sit-in devant le tribunal Abane-Ramdane, les avocats viendront exprimer leur colère, puis nous allons à nouveau nous réunir pour élaborer une plate-forme dans laquelle nous formulerons nos demandes essentielles pour le rétablissement de nos droits. Nous devons pouvoir accéder aux dossiers, plaider comme il se doit, répliquer. I
l faut que la justice des statistiques cesse, on ne bâtit pas un pays de la sorte. Nous avions grand espoir que cette situation cesse, qu'elle se rétablisse, mais elle n'a fait que s'aggraver. Il faut que cela cesse.
Pouvez-vous nous éclairer sur l'affaire de l'avocat incarcéré à Tébessa ?
Il est effectivement prévu de revenir à la charge sur cette affaire. Son dossier ne contient aucune preuve des accusations portées à son encontre.
La raison de son incarcération semble être liée à la diffusion d'une vidéo sur des manifestations qui se sont déroulées le 8 mai à Kherrata. Tous ces procédés sont la preuve de la régression des libertés.
Y a-t-il eu tentative de dialogue pour tenter de régler ce nouveau conflit des avocats ?
Il n'y a pas eu tentative de dialogue pour le moment. Ce que nous voulons est un rétablissement des droits de la défense, nous ne voulons pas de dialogue creux.
A. C.


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