Un studio professionnel dédié aux répétitions musicales, mis à disposition des artistes créateurs par l'Office national de la culture et de l'information (Onci), a été inauguré mercredi à Alger à l'occasion du 59e anniversaire de la fête de l'Indépendance et de la Jeuness. Il a été baptisé du nom du grand compositeur et regretté Ahmed Malek. Officiellement ouvert au Village des artistes, dans la localité de Zéralda (ouest d'Alger), par le directeur général de l'Onci Abdellah Bougandoura, qui a confié au musicien chanteur Badji El Bahri le soin de couper le ruban inaugural, le studio Ahmed-Malek compte quatre espaces de différentes superficies, qui s'étendent sur une surface de 150 m2. Doté d'équipements numériques de dernière génération, le studio est composé d'une salle de réception, d'une régie technique de 32 pistes, d'un espace de mise en boîte pouvant accueillir une vingtaine de musiciens et d'une salle de travail et de concertation où les artistes pourront se réunir, explique Hakim Ladjal, le conseiller artistique du directeur général de l'Onci. Le leader du groupe Dzair explique que la régie technique de ce nouvel espace, qui attend d'être renforcé par l'ouverture d'un autre studio «réservé, celui là, uniquement pour les enregistrements», met à disposition des musiciens, entre autres moyens techniques, pas moins de cinq logiciels générateurs de son, un convertisseur d'enregistrement, une écoute monitoring, un compresseur de son et microphones omnidirectionnels. La salle d'enregistrement est dotée de trois batteries, dont une électronique, deux amplificateurs pour guitares, solo et basse, un piano électrique, des guitares et plusieurs sortes d'instruments de percussions, entre autres. En présence de plusieurs artistes invités, à l'image de Kamel Maati, Fouad Ouamane, Salim Chaoui, Mohamed Rouane, Fawzi Blues, Chakib Bouzidi et du secrétaire général de la Coordination des musiciens de la wilaya d'Alger, le violoniste compositeur Kheireddine Mkachiche, la cérémonie inaugurale a été marquée par l'intervention du directeur général de l'Onci et de Walid Tifourau, premier responsable du Village des artistes. «La salle Ahmed-Bey de Constantine sera très prochainement dotée d'un studio similaire à celui que nous inaugurons aujourd'hui à Alger, un projet que nous comptons reproduire également dans la ville d'Oran», a déclaré Abdellah Bougandoura, qui a évoqué la possibilité d'«organiser des ateliers de formation technique» dans ces studios. «Ce genre d'initiatives tend à assurer plus de confort à nos musiciens qui auront, par leurs créations, à préserver et promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine musical algérien», a estimé, pour sa part, Walid Tifoura, avant d'ajouter que cet investissement constituait un «nouvel acquis» pour les artistes, les musiciens notamment. Né à Bordj El Kiffan à l'est d'Alger, Ahmed Malek (1931-2008) a rejoint l'Institut de musique en 1942, où il a appris à jouer au ney, au piano et à l'accordéon. En 1947, il intègre l'Orchestre moderne de la Radio algérienne, dirigé alors par le regretté Mustapha Skandrani (1920-2005), et collabore comme arrangeur avec plusieurs artistes et groupes de musique algériens de renom. Ahmed Malek a composé nombre de musiques de films, dont Zone interdite d'Ahmed Lallem (1972), Le Charbonnier de Mohammed Bouamari (1972), Les Enfants de novembre de Moussa Haddad (1975), Omar guetlatou de Merzak Allouache (1976), Autopsie d'un complot de Mohamed Slim Riad (1977) et Un Toit, une famille de Rabah Laradji (1982).