Tifoura Walid, six ans après son installation à la tête du la grande salle de spectacle le Zénith, par l'Onci, quitte Constantine. Appelé à assurer d'autres fonctions à Zéralda (Tipasa), ce jeune qui a beaucoup donné à la culture, à Constantine, a fait ses adieux jeudi dernier à la ville des Ponts. C'est avec beaucoup d'émotion, de regret et même de chagrin que les artistes, femmes et hommes de culture, lui ont exprimé leurs sentiments et combien est amer ce départ. Ne pouvant contenir ses larmes, ce jeune, dont le sourire n'a jamais quitté le visage même dans les moments les plus pénibles des situations prononcera une phrase que jamais un responsable n'aura le courage de faire: «Ça fait six ans que je suis à Constantine, si un jour j'ai blessé quelqu'un par un mot ou un geste je lui demande pardon.» Une phrase qui a fait réagir toute la salle, petits et grands. Il a été remplacé par Wail Belaïd, un autre jeune que Constantine connaît bien. C'est en présence du directeur général de l'Onci et les personnalités culturelles qu'une cérémonie en l'honneur de Tifoura Walid a été organisée au complexe culturel Malek Hadad. Celle-ci a été animée par la directrice du même complexe, Amira Diliou, qui ne manquera pas, dans une intervention, de décrire celui qui a été un plus pour la culture à Constantine. Sa bonne réputation a fait de lui un homme de principe et de confiance. Il restera cet être qui a su écouter, aider et assister toute personne qui le sollicite. Son bureau était ouvert à tout le monde, de nuit comme de jour. Toujours présent, Walid est une grande perte pour Constantine, il est l'une des rares personnes qui a cet art de communication. Un mot le résume. Walid Tifoura est un homme «imposant», charismatique en effet, son absence sera vite ressentie.