Les nouveaux députés, fraîchement installés, jeudi dernier, partiront-ils aussitôt en congé ou, au contraire, verront-ils la session parlementaire annuelle prolongée pour, notamment, débattre du plan d'action du nouveau gouvernement ? M. Kebci - Alger (Le Soir) - Exceptionnellement prolongée pour permettre l'installation de l'Assemblée populaire nationale dans sa nouvelle composante, la session parlementaire s'étirera-t-elle plus longuement à l'effet d'installer ses diverses commissions permanentes et débattre du plan d'action du nouveau gouvernement qui doit faire face à nombre d'urgences socio-économiques, notamment, comme clairement signifié par le chef de l'Etat au nouveau Premier ministre ? Aucun, absolument aucun parmi les nouveaux parlementaires issus des dernières élections législatives anticipées n'était, hier, capable de répondre à cette double interrogation. Pas même, d'ailleurs, les directions de leurs partis, pour les députés partisans, qui étaient également dans l'ignorance totale de ce qui se tramait dans l'hémicycle parlementaire. Des députés et des directions de partis qui avaient, par contre, un souci commun, celui d'arracher le maximum de postes parmi les 36 (président, vice-président et rapporteur) qu'offrent les douze commissions permanentes de la Chambre basse du Parlement. Car, après la bataille du perchoir de l'Assemblée et celle des adjoints de l'heureux «élu», est venue celle de s'arracher le maximum de ces postes à très forts avantages matériels et de prestige, mais également de relations à tisser en haut lieu. Une double opération de répartition de ces postes et d'installation desdites commissions qui pourrait être, d'ailleurs, reportée à septembre prochain à l'occasion de l'entame d'une nouvelle session parlementaire annuelle alors qu'il serait question que tout ce travail pourrait intervenir avant jeudi, date qui serait initialement retenue pour la fin de la présente session parlementaire. Seulement, hier, une autre piste évoque une probable prolongation de la présente session parlementaire à l'effet de permettre au nouveau gouvernement de pouvoir présenter son plan d'action à l'approbation de l'APN au bout d'un débat général à la lumière duquel le Premier ministre peut l'adapter de concert avec le président de la République, et ce, conformément à l'article 106 de la Constitution. Sauf que ce chantier de plan d'action qui, pourtant urge, prend, de coutume, suffisamment de temps, devant d'abord faire l'objet de plusieurs réunions du gouvernement avant de passer en Conseil des ministres pour enfin atterrir au bureau de la Chambre basse du Parlement et, enfin, au Conseil de la Nation. Un «paramètre» de temps que la Constitution n'aborde pas puisqu'aucun délai n'est mentionné pour la présentation de ce plan d'action du gouvernement. Ce qui plaiderait, selon une autre source, pour la clôture de la présente session parlementaire tout prochainement, peut-être avant même l'installation des commissions permanentes de l'Assemblée tant la bataille entre les six groupes parlementaires est acharnée. Car, si chacun de ces groupes parlementaires est édifié sur le nombre de commissions permanentes qu'il aura à piloter, la répartition s'étant faite au prorata du nombre de sièges obtenus par chaque parti et autre groupe des indépendants, ce qui a donné trois commissions au FLN et autant aux indépendants, deux commissions pour le MSP et le RND et, enfin une commission pour le Front El Moustakbal et l'autre pour le mouvement El Binaa demeure l'ultime bataille. Celle concernant la nature de ces commissions avec la détermination du FLN à ne pas lâcher les si importantes commissions des finances et du budget, de la défense nationale et des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration. Il en est de même pour le MSP qui lorgne la toute aussi importante commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de même que celle des affaires juridiques et administratives et des libertés. Des commissions que convoiteraient également les indépendants et le RND, notamment. Ce qui retarderait l'installation desdites commissions tant les conciliabules se poursuivaient encore hier. Une répartition des fonctions de président, vice-président et rapporteur au sein des bureaux de commission qui se fera selon l'article 37 du règlement intérieur de l'APN, par accord entre les présidents des groupes parlementaires réunis avec le bureau, sur convocation du président de l'Assemblée populaire nationale. Les candidats sont désignés et élus en fonction de l'accord arrêté. Et à défaut d'accord, les présidents de commission ainsi que les vice-présidents et les rapporteurs sont élus en fonction de la mesure énoncée à l'article 13 dudit règlement intérieur. Cette disposition énonce que les représentants des groupes parlementaires dégagent un accord, au cours d'une réunion tenue à l'initiative du président de l'Assemblée populaire nationale, sur la répartition des postes de vice-président au sein de leurs groupes proportionnellement à leur représentation. Une liste soumise à l'Assemblée populaire nationale pour adoption. M. K.